Plusieurs milliers de manifestants sont attendus dimanche pour une exhorter le gouvernement à mettre un terme à ce projet lors de manifestations organisées dans différents points du Var, notamment à proximité du Fort de Brégançon, l'une des résidences officielles du président. (voir )

"Je ne mettrai jamais les Français en demeure de choisir entre la protection de l'environnement et la croissance, je veux les deux, ça s'appelle le développement durable", a déclaré le président-candidat lors d'un meeting électoral à Caen.

"C'est la raison pour laquelle (...) je n'accepterai pas de forage pétrolier en Méditerranée devant les calanques parce que la Méditerranée c'est le coeur de notre identité", a-t-il dit.

Le ministère de l'Industrie avait en 2002 accordé un permis exclusif de recherche d'hydrocarbures à la société TGS-Nopec.

Ce dossier de prospection pétrolière a été repris en main par la société britannique Melrose Mediterranean Limited en 2005 pour mener des recherches à une trentaine de kilomètres au large des départements du Var et des Bouches-du-Rhône.

Le renouvellement jusqu'en novembre 2015 du permis est en cours d'instruction et l'Etat doit se prononcer avant le 11 avril sur ce permis qui porte sur une zone de 9.375 km2, avec des fonds pouvant dépasser les 2.500 mètres.

Le permis d'exploration couvre une zone adossée à une vingtaine d'aires marines et littorales protégées, dont le sanctuaire marin Pelagos qui recèle une dizaine d'espèces de mammifères marins classés vulnérables ou en danger, de même que quatre espèces de tortues marines.

Les risques de pollution et de perturbation de la faune sauvage ont amené les gestionnaires de ces zones protégées à prendre position contre le renouvellement du permis.

L'enjeu économique est de taille puisque Melrose affirme que la découverte d'hydrocarbures en Méditerranée diminuerait le recours par la France au gaz d'importation.

Charles Platiau, avec Yann Le Guernigou, Jean-François Rosnoblet à Merseille, édité par Yves Clarisse