Zurich (awp) - Le spécialiste des flux d'informations en milieux hospitalier Ascom prévient vendredi que son résultat brut d'exploitation (Ebitda) pour l'exercice 2019 sera tout juste à l'équilibre, selon une comptabilité encore provisoire. De nouvelles mesures ont été adoptées pour tenter de redresser la barre.

Le groupe zougois en difficultés devrait afficher un maigre bénéfice net, généré par la cession du parc technologique de Teningen, en Allemagne, au premier semestre. L'opération, annoncée en mars dernier, devait générer moins d'un million de francs suisses.

Le chiffre d'affaires aura fondu de près de 9% hors effets de changes, à 283 millions de francs suisses. L'impact des variations monétaires est estimé à 8,5 millions. Les revenus des activités dans les composants de marque (OEM) notamment ont décroché de près d'un tiers et la performance s'est avérée décevante en Amérique du Nord.

L'entreprise se montre néanmoins satisfaite de l'évolution de ses affaires au Royaume-Uni et dans la région Suisse-Allemagne-Autriche (DACH).

Les entrées de commandes ont égaré 1,4% à 315 millions de francs suisses, étoffant néanmoins le carnet d'ordres de plus d'un cinquième à 177 millions.

La publication des résultats définitifs est agendée au 5 mars.

Alléger les structures

Après avoir déjà remanié sa direction générale à l'issue d'un premier semestre décevant, qui avait donné lieu à un premier avertissement sur résultats, Ascom a décidé de simplifier son organisation.

Les cadres supérieurs en charge des principaux débouchés régionaux assumeront désormais l'entière responsabilité de leurs affaires et en rendront compte directement à la directrice générale (CEO) Jeanine Pilloud, qui avait succédé à Holger Cordes en août dernier. Un groupe d'experts en solutions cliniques a par ailleurs été constitué.

Le conseil d'administration sera aussi remanié. La patronne d'Adecco Suisse Nicole Burth, le patron de GE Healthcare Partners Laurent Dubois, celui de Sanitas Andreas Schönenberger, ainsi que Michael Reitermann seront candidats pour remplacer Harald Deutsch, Christina Stercken et Andreas Umbach.

La réorganisation annoncée va se traduire par de nouveaux frais en 2020, prédit Vontobel dans un commentaire. Les changements organisationnels et de culture nécessitent par ailleurs du temps, et le consensus risque donc de poursuivre sur le chemin de la cave. Malgré l'ampleur des chantiers en vue, la banque de gestion zurichoise apprécie le modèle d'affaires léger de l'entreprise, tout comme le potentiel d'amélioration en matière de génération de liquidités.

La Banque cantonale de Zurich (ZKB) pour sa part tâcle une rentabilité opérationnelle décevante, que la nouvelle timonière n'a pas encore réussi à redresser.

Vers 09h45, la nominative Ascom cédait 6,2% à 10,02 francs suisses, contrastant avec un SPI en hausse de 0,65%.

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