Zurich (awp) - Le fabricant de fournitures médicales IVF Hartmann a bouclé 2019 sur des résultats en recul, malgré une légère hausse des ventes. L'érosion de la rentabilité ne devrait cependant pas affecter la rémunération des actionnaires, qui se verront proposer un dividende stable de 2,50 francs suisses par nominative.

L'année dernière, la société schaffhousoise a réalisé un chiffre d'affaires frôlant les 138 millions de francs suisses, en hausse de 3,5%. Presque tous les canaux ont connu une évolution supérieure à celle de la branche, ce qui a permis à l'entreprise de gagner des parts de marché, se félicite cette dernière mercredi.

La rentabilité en revanche n'a pas suivi. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) s'est contracté de 10,2% à 18,1 millions de francs suisses et le résultat avant intérêts et impôts (Ebit) de 13,4% à moins de 14,4 millions, pour une marge afférente de 10,4%, en repli de 2 points de pourcentage (pp).

Le bénéfice net est ressorti à 12,2 millions de francs suisses (-13,5%). "Les investissements dans le recentrage stratégique du groupe ont nettement renforcé notre productivité et notre compétitivité", a assuré le directeur général Claus Martini, cité dans un communiqué.

Pour l'exercice en cours, le groupe de suisse orientale s'attend à un résultat du même acabit que celui de l'année écoulée, en dépit d'un contexte marqué par le durcissement de la concurrence et une pression croissante sur les prix dans le domaine de la santé.

Bond de la demande

Depuis l'éclatement de l'épidémie de coronavirus, IVF Hartmann a enregistré "un bond" dans la demande pour certains produits comme les produits désinfectants, les masques et les vêtements de protection et ce dans tous les segments de clientèle.

Pour faire face à cette situation, le groupe schaffhousois a "massivement" augmenté la production et la fourniture de produits, a indiqué M. Martini lors d'une conférence de presse.

Ce dernier a cependant refusé de spéculer sur l'impact de la demande accrue sur le chiffre d'affaires. Le responsable a affirmé qu'IVF Hartmann n'allait pas user de cette situation pour relever ses prix.

La fourniture de certains produits ou matières premières de Chine et, plus largement, d'Asie représente un problème supplémentaire. L'interdiction d'exportation prononcée par des pays européens complique encore plus la tâche.

Malgré le rebond de la Bourse suisse, le titre IVF Hartmann n'avait pas la cote auprès des investisseurs. A 14h12, la nominative abandonnait 1,7% à 173 francs suisses, à contre-courant d'un indice SPI en hausse de 0,26%.

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