Paris (awp/afp) - Suez, numéro deux mondial du traitement de l'eau et des déchets, affiche au premier trimestre un chiffre d'affaires stable, à -0,3%, malgré les premiers impacts de la crise sanitaire mondiale.

Le géant français a engrangé 4,198 milliards d'euros de revenus, en recul de 0,3% (+0,4% à changes constants). Suez estime l'impact du Covid-19 sur la croissance organique à environ -2 points de pourcentage, sous l'effet notamment du brusque ralentissement d'activité en Chine dès janvier.

Avec les mesures de confinement prises progressivement dans le monde, toutes les activités du groupe ont été affectées : baisse des volumes d'eau municipale dans les régions touristiques et pour les commerces et entreprises, et surtout baisse du traitement de déchets dangereux et des volumes de déchets collectés pour les industries.

Suez évalue à environ 60 millions d'euros l'impact de l'épidémie sur son bénéfice opérationnel (Ebit) au 1er trimestre. Celui-ci, indicateur de référence du groupe, est à 231 millions d'euros, à -21,2% (-16,2% à changes constants).

"L'impact lié à la crise Covid-19 masque une bonne performance sur le premier trimestre: en janvier et février, dans la plupart des régions du monde où nous opérons, nous enregistrons une croissance solide du chiffre d'affaires", a souligné le directeur général Bertrand Camus.

Pour la suite, Suez juge qu'"il est encore trop tôt pour évaluer l'impact de la situation actuelle". Mais "on a le sentiment que le point bas (de l'activité, ndlr) a été dépassé", a relevé Bertrand Camus, lors d'une conférence téléphonique.

"En Chine, c'est clair. Ce sentiment vaut aussi pour l'Europe, sachant que les situations peuvent être différentes selon les pays. Aux Etats-Unis en revanche, il y a un point d'interrogation", a-t-il développé.

Ainsi, l'activité traitement de déchets dangereux était tombée à -30% en Chine fin janvier, elle n'est plus qu'à -15% aujourd'hui par rapport à la même période en 2019, cite le groupe.

afp/jh