La Haye (awp/afp) - Le spécialiste néerlandais de la peinture AkzoNobel a fait état mercredi d'un bénéfice net des activités poursuivies en baisse de 45% au premier trimestre, une chute qui s'explique par la vente de sa branche chimie en 2018.

AkzoNobel a finalisé début octobre la vente de sa division "Chimie de spécialité" au fonds d'investissement américain Carlyle Group et au fonds souverain singapourien GIC pour un montant de 10,1 milliards d'euros, dont 6,5 milliards d'euros seront versés aux actionnaires.

Touché notamment par une baisse des volumes et une inflation continue des matières premières, le bénéfice net des activités poursuivies s'est établi à 65 millions d'euros, contre 119 millions d'euros à la même période l'an dernier, a annoncé le groupe dans un communiqué.

Boudé par les investisseurs, le titre AkzoNobel, coté à la Bourse d'Amsterdam, perdait 2,92% à 77,34 euros vers 09H00 (07H00 GMT), dans un indice AEX en baisse de 0,40%.

Le groupe a toutefois salué une hausse de 9% de son bénéfice opérationnel (EBIT) ajusté, à 163 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires est resté stable en glissement annuel, à près de 2,2 milliards d'euros. A taux de change constants, il enregistre une hausse de 1%.

Matières premières plus chères

"Nos plans de transformation visant à créer une organisation plus adaptée à nos objectifs sont en bonne voie et nous ont permis de réaliser des économies de 38 millions d'euros au cours du trimestre", a déclaré Thierry Vanlancker, le PDG du groupe, cité dans le communiqué.

"Nous sommes encouragés par les performances commerciales sous-jacentes", a-t-il ajouté.

Connu pour ses marques Dulux et Trimetal, AkzoNobel a rappelé son objectif de 200 millions d'euros d'économies d'ici 2020 dans le cadre de sa transformation en spécialiste de peintures et de revêtements.

La branche "Peintures décoratives" a enregistré une bonne dynamique durant les trois premiers mois de 2019, tandis que celle des "Revêtements automobiles et de spécialité" a été affectée par le modèle de commandes.

AkzoNobel s'attend à ce que l'inflation des matières premières se poursuive sur la première moitié de 2019, bien qu'à un taux inférieur à celui de 2018.

"Les tendances de la demande diffèrent selon les régions et se segmentent dans un environnement macro-économique incertain", a noté le groupe, qui a mis en place des initiatives "robustes" en matière de tarification ainsi que des programmes de réduction des coûts.

afp/fr