Paris (awp/afp) - Le producteur d'acier inox Aperam, détenu majoritairement par la famille Mittal, a vu son bénéfice net plonger de 63% sur un an au deuxième trimestre, plombé par la pandémie, et s'attend à un troisième trimestre "aussi difficile que celui-ci".

Le bénéfice net du groupe s'est établi à 21 millions d'euros sur le trimestre achevé fin juin, tandis que son chiffre d'affaires baissait de 25% pour atteindre 818 millions d'euros, selon un communiqué publié mercredi matin.

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) entre avril et juin a quant à lui plongé de 48,4% sur un an, à 49 millions d'euros.

Les volumes en Europe et au Brésil ont été touchés par la baisse de la demande induite par l'épidémie du Covid-19 et "la baisse des prix des matières premières a eu des effets négatifs sur l'évaluation des stocks", a expliqué Aperam.

"Bien que la demande ait commencé à se redresser à nouveau, nous nous attendons à ce qu'elle demeure nettement inférieure au niveau historique normal", a commenté le directeur général Timoteo Di Maulo, cité dans le communiqué.

"Nous nous attendons à ce que le prochain trimestre demeure aussi difficile que celui-ci", a-t-il insisté, observant notamment que "les importations excessives constituent une autre difficulté importante". Le groupe prévoit que l'Ebitda au troisième trimestre "reste à un niveau comparable" à celui du deuxième trimestre.

Quant à la dette financière nette, elle devrait selon le groupe atteindre son "pic saisonnier" au troisième trimestre.

Les expéditions d'acier ont atteint 376 milliers de tonnes au deuxième trimestre, en baisse de 19% sur un an. Aperam pointe cependant des résultats "résilients malgré la chute de la demande induite par la pandémie" du coronavirus.

En 2019, Aperam avait réalisé un chiffre d'affaires de 4,24 milliards d'euros et des expéditions d'acier de 1,79 million de tonnes.

afp/ol