Zurich (awp) - Ouverture de compte simplifiée, dépenses visibles en un clin d'oeil et achats à moindre frais à l'étranger. Les nouvelles banques mobiles taillent des croupières aux établissements traditionnels, mais leurs prestations ne sont pas toujours plus avantageuses, selon une étude de Moneyland.ch.

Tutoiement de rigueur, présentations multimédias, incitations à télécharger l'application sur le smartphone, les banques en ligne Zak - émanation de la bâloise Banque Cler - et Neon - une fintech zurichoise épaulée par la banque hypothécaire de Lenzbourg Hypothekarbank Lenzburg - se veulent résolument orientées vers une clientèle jeune, branchée et polyglotte.

Le portail comparatif Moneyland.ch a passé en revue les coûts et prestations de ces établissements, en Suisse et à l'étranger, censés bouleverser le paysage bancaire.

Dans son étude, le site internet a comparé les prestations des banques mobiles britanniques Revolut et Transfer-Wise, ainsi que des concurrentes helvétiques Neon et Zak aux établissements traditionnels UBS, Credit Suisse, ZKB, Raiffeisen et Postfinance.

Manque de transparence

"Les nouvelles banques étrangères Revolut et Transfer-Wise sont convaincantes avec leurs taux de conversion avantageux et une utilisation simplifiée", a estimé lundi Moneyland.ch dans un communiqué.

Le portail souligne cependant qu'elles ne remplacent pas entièrement les prestations d'une banque helvétique. Comme elles ne proposent pas de compte suisse, elles ne peuvent pas servir au transfert du salaire et ne bénéficient pas de la garantie des dépôts. Revolut fait également preuve "d'un manque de transparence", selon les auteurs de l'étude.

Quant aux deux banques mobiles helvétiques, elles affichent des coûts plus élevés que leurs concurrents étrangers. Si Neon offre une alternative meilleur marché pour la tenue de compte et les offres combinées que les établissements classiques, ses taux de changes des devises étrangères ne se situent que dans la moyenne.

Banques traditionnelles sous pression

Zak est encore plus chère que Neon - avec des coûts annuels de 90 francs suisses pour le premier contre 30 francs suisses pour le second - et plus onéreuse pour les taux de change.

"Les offres bancaires classiques sont encore les moins onéreuses pour les adolescents et les étudiants", a estimé Moneyland.ch.

Pour le responsable du portail, Benjamin Manz, "les banques mobiles ne vont pas mettre à court terme les banques traditionnelles sous pression. Mais à moyen terme, les établissements suisses doivent veiller à ne pas se faire distancer".

Les coûts élevés pour les transactions à l'étranger exigés par les banques traditionnelles vont cependant se trouver de plus en plus sous pression, a souligné M. Manz.

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