New York (awp/afp) - JPMorgan Chase et Goldman Sachs ont averti mardi que les difficultés des activités spéculatives connues depuis le début de l'année persistaient au troisième trimestre.

Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan, a indiqué que les revenus générés par le courtage de produits financiers et des matières premières allaient chuter de 20% sur un an pour sa banque lors du troisième trimestre devant clôturer fin septembre.

Un peu plus tôt, Harvey Schwartz, le numéro 2 de Goldman Sachs, avait déjà fait part du même pessimisme, en déclarant que l'environnement était toujours "difficile" pour les activités de marché.

Les deux dirigeants intervenaient dans une conférence sur la finance organisée à New York par la banque Barclays.

La veille, c'est leur rivale Citigroup qui avait averti que les recettes générées par ses traders allaient sans doute diminuer de l'ordre de 15% au troisième trimestre.

Les raisons de ce déclin sont essentiellement liées à la faible volatilité observée actuellement sur les marchés financiers où les investisseurs sont prudents du fait d'incertitudes entourant les promesses de Donald Trump, notamment la réforme fiscale en cours d'élaboration.

L'indice VIX de volatilité dit "indice de la peur", évoluait mardi à 10,87, un très bas niveau. Il est descendu en juillet jusqu'à 8,84, son plus bas niveau depuis 1993, quand l'indice a été introduit sur les marchés.

La faible volatilité est défavorable aux traders parce qu'elle signifie que les volumes d'activités sont bas, ce qui se traduit par une baisse des commissions et des bonus.

Aux premier et deuxième trimestres, les grandes banques américaines ont pour la plupart connu un recul de leurs recettes dans le courtage. Goldman Sachs, banque ayant bâti sa réputation sur des paris audacieux, a enregistré un plongeon de 40% des revenus du courtage, du jamais-vu en 148 ans d'histoire.

afp/rp