Selon un scénario déjà bien rodé depuis plusieurs mois, les valeurs bancaires amplifient l'évolution des marchés. Alors que le CAC 40 retombe aujourd'hui, les titres Société Générale et BNP Paribas reculent respectivement de 1,69% à 34,38 euros et de 1,6% à 34,41 euros. Les deux banques françaises ont fait l'objet d'une dégradation de la part de Barclays, de Pondération en ligne à Sous-pondérer. La banque britannique juge sous-évalué par le marché le risque lié à l'exposition des banques françaises au crédit à la consommation.

Elle précise que ce métier a représenté 15% du profit net de BNP Paribas et de Crédit Agricole en 2019 et 10% pour Société Générale, un niveau bien plus élevé que lors du cycle précédent.

Sur la base de son anticipation du taux de chômage, il estime que les pertes sur prêts à la consommation pourraient entraîner une réduction de 30% du consensus de résultats pour BNP Paribas et de 34% des attentes du marché pour Société Générale.

Barclays rappelle que pour Crédit Agricole, BNP Paribas et Société Générale des charges de seulement 250 millions d'euros liées au crédit à la consommation ont été enregistrées au premier trimestre, à comparer avec des portefeuilles respectifs de 166 milliards d'euros; 90 milliards et 64 milliards.

Barclays a abaissé son objectif de cours de 40 euros à 37,2 euros sur BNP Paribas et de  23 euros à 17,7 euros sur Société Générale.

Selon l'analyste, la valorisation des banques françaises constitue un facteur de soutien. Il ajoute qu'elles sont suffisamment capitalisées.

Valeurs citées dans l'article : BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole SA