Cette décision a été prise parce que le principal créancier de la société, ICBC, a exigé le remboursement de certains passifs. Le redressement concernera Bourbon Corporation, le holding, et n'affectera pas pour le moment la conduite des entités opérationnelles. 

La cotation avait été suspendue lundi après la demande de certains créanciers d'obtenir le paiement de créances et d'indemnités contractuelles dont Bourbon Corporation était en partie garante, à hauteur de 800 M$. Le redressement judiciaire de Bourbon gèlerait le passif existant du groupe à l'ouverture de la procédure pendant une période d'observation pouvant durer jusqu'à 18 mois. Les principaux créanciers avaient déposé début juin une offre de conversion de la dette du groupe en capital prévoyant une prise de contrôle de la société par ses prêteurs et l'injection de nouvelles liquidités. Le président de Bourbon, Jacques de Chateauvieux, avait alors formulé une contre-proposition. Dans la présentation faite lors de l'assemblée générale par le groupe fin juin, figurait le tableau qui suit comparant les deux propositions (avec un biais marqué évidemment puisque le dirigeant-fondateur de Bourbon est aux manettes de l'offre dite de l'alliance) : 
 
 
L'offre des créanciers, valable jusqu'au 27 juin, regroupait des porteurs représentant 75% de la dette de Bourbon, dont BNP Paribas, Crédit Mutuel Alliance Fédérale, Natixis, Société Générale et ICBC, qui a manifestement perdu patience. La dette de Bourbon s'élevait à près de 2,4 Mds€ mi-mars.