En repli de 3,95% à 26,65 euros, Carrefour signe la plus forte baisse du CAC 40 après avoir chuté de 3,5% hier, pénalisé par la dégradation à Vendre d'UBS. Aujourd'hui les investisseurs sanctionnent les mauvaises performances du groupe en France. En effet, les résultats dans l'hexagone au premier semestre 2011 sont inférieurs aux attentes du groupe, selon un communiqué de Carrefour. C'est d'ailleurs pour cette raison que le numéro deux mondial du secteur a nommé Noël Prioux directeur exécutif France. A ce "carrefourien historique" de redresser les comptes de la principale branche du groupe.


Ce mercato interne semble indiquer la difficulté de trouver le bon candidat pour redresser la branche la plus importante du groupe, écrit ce matin Aurel. Le broker rappelle que la France a représenté en 2010 plus de 40% du CA total et 43% du résultat opérationnel.

L'arrivée en 2010 de son prédécesseur, James Mc Cann, limogé en mai 2011, avait été saluée au regard de sa grande expérience, et de son parcours chez Tesco, mais celui ci n'a semble-t-il pas été à la hauteur de l'enjeu. En effet, alors que le groupe est en plein développement de son nouveau format d'hyper, la conjoncture reste très dégradée en France et surtout, la concurrence semble s'intensifier avec une guerre des prix larvée initiée par Leclerc.

Le cours de Carrefour est au plus bas sur 2 ans. Aurel rappelle que son opinion d'Achat, adoptée en mai dernier, n'est pas justifiée pas le fondamental du groupe qui reste préoccupant notamment sur l'Europe. Elle est basée sur la spéculation qui pourrait naître à l'approche de l'assemblée générale du 21 juin prochain sur le contrôle du capital, et sur la possibilité d'une poursuite du démantèlement du groupe.

De son côté, CM-CIC Securities esstime qu'au regard du degré de démotivation des équipes françaises, la nomination de cet homme de terrain (Noël Prioux) pragmatique est salutaire. Il est urgent de hiérarchiser les projets. A vouloir tout faire [et son contraire], on ne fait rien de bien, ajoute le broker.

L'analyste maintient son opinion Achat. "Au cours actuel, Dia n'est pas un sujet, ni Carrefour Planet (s'agissant de la France), ni même la stratégie prix de Leclerc, seule compte la remise en ordre de la maison France. Il n'est pas interdit d'espérer que le conseil d'administration ait fini par l'admettre".