Les deux plus grandes banques allemandes ont annoncé en mars qu'elles discutaient en vue de leur fusion, ce qui, selon les syndicats, pourrait entraîner la perte de 30.000 emplois.

L'hostilité à un rapprochement est plus forte chez Commerzbank que chez Deutsche Bank, où un sondage similaire a montré que près de 70% des personnels désapprouvaient la perspective d'une fusion.

"Prenez vos distances avec ces projets de fusion", a écrit le comité d'entreprise de Commerzbank, à l'initiative du sondage, dans un courriel adressé au directoire de la banque avec ces résultats préliminaires.

Le sondage a été réalisé lors de la cinquième semaine de négociations entre les deux banques.

Commerzbank s'est refusé à tout commentaire.

L'opinion des salariés a son importance en Allemagne car les personnels constituent la moitié des conseils de surveillance des entreprises, qui sont généralement tenus de donner leur aval aux fusions.

Le sentiment des salariés pourrait également aider les syndicats à obtenir des concessions de la direction en échange de leur soutien à une fusion.

Les résultats du sondage sont préliminaires car les salariés ont jusqu'au 3 mai pour donner leur avis. Sur les 11.000 personnes interrogées, 5.500 avaient répondu mercredi matin, sachant que beaucoup sont en congés pour Pâques.

Parmi les personnes qui ont répondu, 82,5% ont déclaré que les deux banques ne devraient pas fusionner, 13,7% qu'elles devraient le faire et 3,8% n'avaient pas d'opinion.

(Tom Sims, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : Commerzbank AG, Deutsche Bank AG