Le Parlement britannique a, sans grande surprise, rejeté l'accord sur le Brexit. Malgré les garanties obtenues lundi soir à Bruxelles, la Chambre des Communes ne s'est pas laissée convaincre et a décidé de voter, pour la seconde fois, contre l'accord de sortie (avec 391 votes contre et 242 en faveur). La France regrette le rejet de l'accord (Elysée). Bruxelles reste ferme et ne laisse pas de porte ouverte à une nouvelle négociation. Le chef de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, qui se réjouit de l'issue du vote, estime que "la Première ministre a dépassé le temps qui lui était imparti" et réclame de nouvelles élections "générales" pour que "les gens puissent choisir leur gouvernement". Si Theresa May venait à passer la main, certains rêvent déjà à un second référendum, comme demandé par des dizaines de parlementaires, et soutenu par le Labour. Cette solution ne serait pas pour déplaire à Dominic Grieve, membre du Parlement, qui a lui aussi voté contre l'accord hier, estimant "qu'il n’existe pas de forme de Brexit qui soit meilleure que rester dans l’UE".


Ce qu'il va maintenant se passer. Les députés vont voter aujourd'hui pour approuver ou rejeter un Brexit sans accord. Mais les probabilités que les britanniques choisissent de quitter l'union douanière sans période de transition (ce que de nombreuses économies redoutent) sont faibles. S'ils refusent la solution du No-Deal, ils voteront une nouvelle fois demain pour savoir s'ils reportent, ou non, le Brexit, pour une période limitée. Les européens estiment que cette solution n'a que peu d'intérêt étant donné qu'ils ne renégocieront pas l'accord.  "On n'a pas besoin de plus de temps, on a besoin de décisions" (Barnier).

Aux Etats-Unis, l'indice des prix à la consommation a ralenti en février, ne progressant que de 1.5% sur un an, un plus bas depuis 2016 (voir graphique). Sur un mois, bien qu'il a légèrement progressé, il reste encore faible (0.2%).


Source : Bloomberg, le 13.03.19

Les statistiques des prix à la consommation confortent le scénario d'une stabilité des taux de la Fed jusqu'à la fin de l'année. A ce titre, selon l'outil "FedWatch" du CME Group, la probabilité que les taux restent inchangés dépasse les 79% jusqu'à décembre.


Source : CME Group, le 13.03.19