Dans un courriel adressé à Reuters, le syndicat estime également que ce rapprochement pourrait menacer au moins 10.000 emplois.

"Nous rejetons une fusion", a déclaré Jan Duscheck, à la tête de la fédération bancaire du syndicat.

Cela ne créerait pas une véritable grande banque sur le marché européen et la nouvelle entité serait "beaucoup plus attrayante pour une prise de contrôle hostile, par exemple par la France", a-t-il déclaré. "Ce rapprochement ne déboucherait pas sur un champion national."

Les deux banques ont refusé de commenter ces propos.

Le ministre des Finances Olaf Scholz a confirmé lundi que les deux plus grands groupes bancaires d'Allemagne étudiaient une éventuelle fusion.

Ce week-end, Reuters et d'autres organes de presse avaient rapporté de sources proches du dossier que le président du directoire de Deutsche Bank Christian Sewing avait accepté d'ouvrir des discussions exploratoires avec Commerzbank.

Quatre sources proches du dossier ont dit à Reuters que les conseils de surveillance des deux banques doivent se retrouver le 21 mars dans le cadre de réunions prévues de longue date.

Rien ne suggère qu'une éventuelle fusion est à l'ordre du jour de ces réunions mais un tel projet devrait sûrement être discuté en marge de ces rencontres, ont poursuivi les sources.

(Tom Sims, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : Deutsche Bank, Commerzbank