Oslo (awp/afp) - DNB, la principale banque de Norvège, a présenté jeudi des résultats trimestriels inférieurs aux attentes malgré la reprise du secteur pétrolier. Les chiffres n'ont pas été du goût des investisseurs: l'action abandonnait 5,24% dans les premiers échanges à la Bourse d'Oslo.

Au troisième trimestre, le bénéfice net s'est élevé à 5,4 milliards de couronnes (572 millions d'euros), quasiment inchangé sur un an. Mais, à 7,2 milliards, le bénéfice imposable est de 200 millions de couronnes inférieur aux prévisions des analystes interrogés par l'agence TDN Direkt.

La banque fait pourtant état d'une conjoncture porteuse dans un pays qui est le principal producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest.

"Une forte dynamique dans l'économie norvégienne, une hausse du prix du pétrole, des investissements en progression, une augmentation des salaires et les chiffres du chômage vont dans la bonne direction", a souligné son directeur général, Rune Bjerke.

Cela n'a pas empêché le produit net bancaire, c'est-à-dire l'équivalent du chiffre d'affaires, de se contracter de 3%, à 12,5 milliards.

Grâce à une reprise de perte de valeur de 500 millions de couronnes dans le secteur pétrolier, DNB affiche des pertes sur créances quasi nulles alors que les analystes tablaient sur plus de 300 millions de pertes.

Mais le groupe financier a aussi pâti d'un ralentissement de l'activité dans la banque d'investissement.

Le redressement de l'économie norvégienne a conduit la banque centrale du pays à relever son taux directeur en septembre pour la première fois depuis sept ans.

Cela "aura un effet positif pour le produit net sur intérêts au quatrième trimestre", a noté DNB. D'autres hausses des taux devraient suivre dans les mois et les années à venir.

afp/buc