A la Bourse de New York, les futures sur indices signalent une ouverture en repli de 0,6% à 0,8%. À Paris, le CAC 40 perd 1,06% à 5.463,1 points vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax cède 1,12% et à Londres, le FTSE lâche 0,21%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,9%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,06% et le Stoxx 600 de 0,99%.

Alors que les délégations chinoises et américaines doivent se retrouver jeudi et vendredi pour un nouveau cycle de discussions commerciales, Donald Trump a douché les espoirs du marché en laissant entendre qu'il était peu probable que des avancées importantes soient réalisées rapidement.

Les déclarations de lundi n'ont apporté aucun élément de nature à rassurer sur la situation du commerce international après l'annonce de sanctions américaines sur des entreprises et organismes publics chinois. Le relèvement des droits de douane, de 25% à 30%, sur 250 milliards de dollars d'importations chinoises est toujours prévu pour mardi prochain.

Le Brexit constitue un motif d'inquiétude supplémentaire après les informations selon lesquelles Angela Merkel, la chancelière allemand, juge "extrêmement improbable" un nouvel accord entre Londres et Bruxelles.

Côté indicateurs, la hausse inattendue de la production industrielle allemande est de nature à apaiser les craintes d'entrer en récession du pays mais face aux craintes sur le commerce, cette annonce a eu peu d'effet positif sur la tendance.

L'indice des prix à la production aux Etats-Unis, publié à 12h30 GMT, est attendu en hausse de 0,1% pour le mois de septembre.

Les investisseurs surveilleront à 18h300 GMT l'intervention du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, au cours de laquelle il pourrait renforcer les anticipations d'une baisse des taux lors de la prochaine réunion de la banque centrale après plusieurs données américaines décevantes la semaine dernière.

Boeing recule de 2% dans les échanges avant-Bourse en réaction à une information de presse selon laquelle des désaccords entre les autorités de régulation américaines et européennes du transport aérien pourraient retarder la validation des modifications apportées par Boeing au 737 MAX et la remise en service de l'appareil.

VALEURS EN EUROPE

Le compartiment automobile (-1,68%), très sensible au dossier du commerce international, accuse une des plus fortes baisses en Europe avec le secteur bancaire (-1,73%).

Aucun des grands indices sectoriels Stoxx n'affiche une performance positive.

Le secteur des transports et des loisirs (-1,68%) est plombé par la baisse de 6,99% de la compagnie aérienne Easyjet après l'annonce de la première estimation de ses résultats annuels.

Plus important contributeur à la baisse du Footsie 100, London Stock Exchange perd 5,31% après l'abandon par la Bourse de Hong Kong de son projet d'achat de 39 milliards de dollars (35,5 milliards d'euros).

TAUX Les incertitudes entourant les négociations commerciales américaines pèsent sur les rendements des obligations d'Etat. Le taux américain à dix ans perd près de deux points de base à 1,52% et celui du Bund à dix ans recule plus modestement, à -0,588%.

CHANGES

Le dollar cède un peu de terrain face aux autres grandes devises (-0,08%), permettant à l'euro de remonter à 1,0990. La livre sterling s'enfonce face au billet vert (-0,6%) et à l'euro (-0,78%) à la perspective d'une sortie sans accord du Royaume-Uni de l'Union européenne.

PÉTROLE

Les inquiétudes suscitées par la reprise des négociations commerciales pénalisent le marché pétrolier où le cours du baril de brut léger américain recule de 1,21% à 52,11 dollars et celui du Brent (-1,32%) tombe sous 58 dollars.

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga