Eiffage, numéro trois du secteur de la construction en France, évolue à contre courant de son indice et cède 0,70% à 32,56 euros, contre +0,4% pour le SBF 120. Le concurrent de Vinci et de Bouygues est sanctionné par les investisseurs après avoir publié vendredi après-Bourse un carnet de commandes en baisse par rapport à l'année dernière. Il a atteint 12,2 milliards d'euros au 1er janvier 2013, soit 9,7% de moins qu'au 1er janvier 2012.

Ce recul est plus marqué que pour Vinci, souligne Aurel BGC, même s'il reste toutefois à un niveau historiquement élevé (hausse de 13% sur deux ans), a précisé le groupe.

Pour autant, l'importance de cette évolution est à relativiser. Aurel rappelle que la corrélation entre le carnet et l'activité n'est pas parfaite. En effet, le carnet peut évoluer de façon volatile et dépend du rythme d'entrée des nouveaux contrats.

En revanche, ce repli n'est pas une surprise pour CM-CIC qui explique cette tendance par une consommation d'affaires importantes comme la Tour Majunga, le siège de Carrefour, et par une plus grande sélectivité sur la prise d'affaires nouvelles, en ligne avec la politique plus prudente du groupe.

Concernant le chiffre d'affaires annuel de 14,035 milliards, en hausse de 2,2% à structure réelle et de 2,2% à périmètre et change constants, il est ressorti en ligne avec les attentes des brokers et les prévisions du groupe.

Eiffage a bénéficié de la hausse de 2,7% de l'activité en France alors que l'activité est globalement en retrait (- 4%) dans les autres pays d'Europe où des activités déficitaires avaient été fermées fin 2011.

Enfin, les investisseurs ont sanctionné le manque de précisions du groupe sur les résultats annuels qui seront publiés le 27 février prochain, après clôture de la Bourse.