(Actualisation: commentaire d'analyste et contexte)

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le producteur et fournisseur d'électricité EDF a annoncé mardi avoir observé des défauts de soudure sur des équipements en service dans certaines de ses centrales nucléaires ainsi que sur du matériel neuf, pas encore installé.

Contacté par l'agence Agefi-Dow Jones, un porte-parole d'EDF n'était "pas en mesure dans l'immédiat de fournir l'identité des sites concernés par ces défauts de fabrication". EDF compte fournir des informations complémentaires "au fur et à mesure des caractérisations en cours". Dès lundi, le groupe a informé l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de ses premières analyses.

En réaction, l'action EDF accuse la plus forte baisse de l'indice SBF 120, chutant de 8%, à 9,98 euros. "Les investisseurs ont horreur de l'incertitude et tant qu'ils ne connaitront pas les conséquences, notamment financières, de ces défauts de fabrication, l'action restera sous pression", commente un analyste.

EDF a été informé par sa filiale Framatome "d'un écart au référentiel technique de fabrication de composants de réacteurs nucléaires", a indiqué l'énergéticien dans un communiqué.

"Cet écart, lié aux performances du procédé mis en œuvre à la fabrication, porte sur le non respect de plages de températures sur certaines zones, lors d'opérations manufacturières dites de traitement thermique de détensionnement, réalisées sur certaines soudures de générateurs de vapeur", précise EDF.

Depuis qu'il a été informé de cet écart, EDF assure mener avec Framatome des analyses "approfondies pour recenser les matériels et les réacteurs concernés et en confirmer l'aptitude au service".

Ce n'est pas la première fois qu'EDF fait face à des défauts de fabrication sur ses réacteurs nucléaires. L'an passé, le groupe détenu à plus de 80% par l'Etat français a été contraint de suspendre les activités de son site britannique d'Hunterston B, après la découverte de fissures au niveau des réacteurs. La centrale a été autorisée à reprendre ses activités le mois dernier.

En juillet, EDF a également dû repousser de trois ans la date d'achèvement prévue de l'EPR de Flamanville, dans le nord de la France, après avoir constaté des défauts de soudures à l'intérieur du réacteur. Le site devait initialement être achevé en 2012.

-Dimitri Delmond, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 31; ddelmond@agefi.fr ed: VLV - ECH

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