Wellington (awp/afp) - La plus grande coopérative laitière du monde, le géant néo-zélandais Fonterra, a annoncé jeudi la plus importante perte annuelle de son histoire en raison de dépréciations d'actifs lors d'un exercice "incroyablement difficile".

Le premier exportateur de produits laitiers au monde a fait état d'une perte nette de 605 millions de dollars néo-zélandais (346 millions d'euros) au cours des 12 mois qui se sont achevés le 31 juillet.

Il s'agit de la seconde perte annuelle consécutive. Celle enregistrée en 2018 s'était élevée à 196 millions NZD.

Ce plongeon a été imputé à une dépréciation d'actifs de 826 millions NZD, qui avait été annoncée en août, et qui selon le directeur général Miles Hurrell doit générer des bénéfices sur le long terme.

"Beaucoup de ces décisions ont été dures, mais elles étaient nécessaires pour relancer l'activité et obtenir des succès futurs", a-t-il dit.

Fonterra, une coopérative qui achète le lait et les produits laitiers des producteurs néo-zélandais pour les revendre à des entreprises étrangères, compte se concentrer sur son coeur de métier, a précisé M. Hurrell.

Cette perte s'inscrit dans la foulée d'années difficiles marquées par une série de départs de dirigeants dans un contexte d'inquiétudes sur les performances, alors que le groupe a dû réévaluer à la baisse des investissements en Chine.

Fonterra avait dû inscrire une dépréciation de 439 millions de dollars néo-zélandais d'actifs dans le producteur chinois de lait maternisé Beingmate, et avait dû verser au français Danone 232 millions de dollars néo-zélandais d'indemnités pour une fausse alerte au botulisme en 2013.

Les craintes de contamination des produits Fonterra entrant dans la composition de laits maternisés avaient provoqué un rappel planétaire, y compris de produits de la marque Danone.

Le président John Monaghan a indiqué que Fonterra, qui avait déjà annoncé qu'il ne verserait pas de dividende annuel à ses actionnaires, simplifiait ses opérations tout en restant ambitieux.

afp/al