En hausse de 0,75% à 27,495 euros, GDF Suez enregistre l'une des rares hausses du CAC 40. Dans environnement économique incertain, les investisseurs se tournent vers des valeurs défensives, comme l'énergie. Ce matin, la partie n'était pas jouée pour autant. Le titre a perdu jusqu'à 1,76%, pénalisé par deux mauvaises nouvelles. En premier lieu, HSBC a dégradé sa recommandation sur le géant de l'énergie de Neutre à Sous-pondérer et abaissé son objectif de cours de 30 à 26 euros. "Vendez la maison-mère, achetez ses filiales", préconise le broker.

Il fonde son point de vue sur le manque de transparence de la stratégie et le rabais lié à son statut de conglomérat. En revanche, l'analyste a réaffirmé sa recommandation Surpondérer sur International Power et Suez Environnement.

D'autre part, Aurel a publié une note indiquant qu'à la suite d'un rapport de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE), l'autorité de Régulation Belge (CREG) propose de mettre en place une nouvelle taxe sur l'énergie nucléaire en Belgique dans le sillage de l'Allemagne.

Cette proposition est mal accueillie par GDF Suez qui avait conclu en 2009 un accord avec le gouvernement prévoyant que l'ensemble des opérateurs nucléaires verseraient chaque année 215 millions à 245 millions d'euros pour le prolongement des centrales nucléaires au-delà de 40 ans.

A ce jour GDF Suez s'oppose à toute renégociation de cet accord qui représente un coût après taxe pour GDF Suez de 111 millions d'euros (estimation Aurel BGC) pour une capacité nucléaire installée dans le pays de 5GW (soit 73% du parc belge).

Le risque d'une renégociation de cet accord conduirait à réviser en hausse le coût de la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires Belges sans contrepartie évidente pour GDF Suez.