GDF Suez tient le cap. En dépit des fortes incertitudes qui pèsent sur ses activités gazières, l'énergéticien français s'est fixé des objectifs ambitieux à moyen terme. Fort de l'intégration du britannique International Power, il prévoit un résultat brut d'exploitation en hausse de plus de 20 milliards d'euros en 2013, contre de 17 à 17,5 milliards anticipés en 2011 et 15,1 milliards réalisés en 2010. Les analystes ont salué tout à la fois les performances et les objectifs du groupe.

« Ces résultats confirment notre opinion selon laquelle GDF Suez est l'un des mieux placés du secteur en Europe pour offrir une croissance des résultats et du dividende », a commenté Citigroup. Misant sur un relèvement du consensus, la banque américaine a renouvelé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 33 euros. Dans son sillage, Cheuvreux a maintenu son opinion Surperformance et Oddo son conseil d'Accumuler. A Paris, l'action gagne 1,06% à 28,51 euros.

Pour autant l'avenir du géant franco-belge n'est pas sans risque. En premier lieu, celui qui pèse sur ses activités de vente de gaz alors que le prix de ce dernier reste à des niveaux bas tandis que le pétrole ne cesse de progresser. Or, GDF Suez se fournit via des contrats de long terme indexés sur le cours du brut.

Pour réduire ce risque, la société a lancé un plan d'action articulé autour de deux axes : une renégociation des contrats long terme combinée à un plan d'économies de 900 millions et un doublement de l'objectif de cessions d'actifs à 10 milliards d'euros d'ici 2013.