Atos a annoncé lundi une offre en numéraire pour acquérir Gemalto pour environ 4,3 milliards d'euros afin de créer un poids lourd dans la cybersécurité et les technologies digitales.

"Ça n'est pas à l'Etat de se prononcer sur cette offre, c'est au conseil d'administration de Gemalto de décider si oui ou non il approuve la proposition d'Atos", a déclaré Bruno Le Maire lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, ajoutant qu'il veillerait toutefois sur trois choses.

"La première chose c'est la préservation de l'emploi industriel en France (...), la deuxième chose à laquelle nous devons veiller c'est le développement des investissements, le développement de l'innovation (...) Enfin, la troisième chose sur laquelle l'Etat sera particulièrement vigilant c'est la préservation de la souveraineté française en matière de haute technologie", a dit le ministre.

En matière d'emploi, il a précisé que l'Etat veillerait tout particulièrement à ce que l'opération "garantisse un reclassement et un suivi de chacun des salariés pour qu'il puisse retrouver une place".

L'Etat est le deuxième actionnaire de Gemalto, via la banque publique d'investissement Bpifrance, qui s'est dite par principe favorable à une consolidation dans la technologie française.

(Jean-Michel Bélot et Myriam Rivet, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : AtoS SE, Gemalto