Les commandes ont chuté pour leur part de 25% à 2.273 millions d'euros par rapport au premier trimestre 2018, qui avait bénéficié d'un contrat exceptionnel, d'une valeur de 855 millions, portant sur la modernisation du contrôle aérien australien (OneSKY). Corrigées de l'impact de ce contrat "jumbo", les commandes seraient globalement en hausse de 4%, grâce essentiellement aux activités défense et sécurité, précise le groupe technologique dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires du premier trimestre 2018 s’établit quant à lui à 3.361 millions, en baisse de 1,5% à données publiées et de 2,0% à périmètre et taux de change constants.

En données organiques, l'activité aérospatiale recule de 5% alors que la division transport progresse de 1,3% et celle de défense & sécurité de 0,2%, un rythme qui devrait s'accélérer pour cette dernière au second semestre, a déclaré lors d'une conférence téléphonique Pascal Bouchiat, directeur général adjoint en charge des finances.

"Les prises de commandes et le chiffre d’affaires du premier trimestre sont en ligne avec les attentes. Dans ce contexte, et en dépit du redressement plus lent que prévu du marché spatial commercial, le groupe confirme l’ensemble de ses objectifs", précise Thales.

Le groupe table sur un recul de 5% à 10% du chiffre d'affaires de l'activité spatiale commerciale cette année, plusieurs opérateurs de satellite ayant différé leurs décisions d'investissement.

"Nous voyons un marché du spatial qui reste relativement maussade, en particulier dans l'activité civile télécoms, qui avait cru fortement ces cinq dernières années", a observé Pascal Bouchiat.

Le groupe confirme néanmoins viser cette année une croissance organique de 3% à 4% par rapport à 2018, sur environ 16 milliards de prises de commandes et sur un résultat opérationnel (Ebit) compris entre 1.780 et 1.800 millions (+6% à +7%).

Ces objectifs doivent être réactualisés le 13 juin prochain pour tenir compte de l'acquisition du spécialiste des cartes à puce Gemalto - dont Thales détient 97% du capital et qu'il consolide à partir des comptes du 2e trimestre - ainsi que de la cession en cours de l’activité de modules matériels de sécurité à usage général (GP HSM).

(Jean-Michel Bélot, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Thales, Gemalto