New York (awp/afp) - General Electric (GE) a décidé de vendre une partie des actions détenues dans le groupe de services pétroliers Baker Hughes ce qui lui permettrait de lever près de 3 milliards de dollars.

Au terme de cette transaction, dont les détails ont été révélés par Baker Hughes, le conglomérat industriel ne sera plus l'actionnaire majoritaire et ne disposera plus que d'un seul siège au conseil d'administration.

GE détenait 50,4% du capital de Baker Hughes au 30 juin, représentant quelque 522 millions d'actions.

Il va en vendre 120,75 millions sur les marchés, ce qui devrait lui rapporter 2,91 milliards de dollars au cours de clôture du titre Baker Hughes mardi soir à Wall Street.

Baker Hughes va également racheter, dans une transaction de gré à gré, 250 millions de ses actions à GE.

A Wall Street, le titre GE perdait 0,4% dans les premiers échanges mercredi, tandis que l'action Baker Hughes dévissait de 3,1%.

Ces opérations ne sont pas à proprement parler une surprise, GE ayant déjà indiqué par le passé qu'il souhaitait se désengager à terme de Baker Hughes, qui fournit des équipements et technologies aux majors pétrolières et acteurs de l'industrie de gaz de schiste pour leurs activités d'extraction et de pompage d'hydrocarbures notamment.

Elles interviennent toutefois près d'un mois après qu'un lanceur d'alerte eut accusé GE de falsifier ses comptes en ne comptabilisant pas correctement ses activités pétrolières et gazières.

GE avait rejeté ces accusations.

Harry Markopolos, qui s'est fait un nom en mettant en garde contre les montages frauduleux de Bernard Maddoff mais sans être entendu pendant des années, expliquait dans un rapport que les problèmes comptables de GE s'élevaient à quelque 38 milliards de dollars.

GE traverse actuellement une période noire, marquée par de lourdes pertes, l'effondrement de sa capitalisation boursière, une réduction de son dividende et des ventes d'actifs pour lever des fonds afin d'honorer les échéances de remboursement de son énorme dette.

Le patron de sa filiale française, Hugh Bailey, fait l'objet en France d'une enquête pour prise illégale d'intérêt supposée.

afp/rp