New York (awp/afp) - General Electric (GE) maintient son ambition de renforcer sa trésorerie cette année, en dépit des déboires du Boeing 737 MAX dont il co-fabrique le moteur via une co-entreprise, CFM, avec le groupe français Safran.

Si les flux de trésorerie devraient être négatifs, aux alentours de 2 milliards de dollars (quasiment autant en francs suisses), au premier trimestre à cause des "pressions" générées par l'immobilisation au sol depuis bientôt un an du MAX, GE espère toujours un redressement par la suite, a affirmé mercredi son PDG Larry Culp, à une conférence organisée par la banque Barclays.

Il a ainsi maintenu l'objectif d'une trésorerie annuelle positive, de l'ordre de 2 à 4 milliards de dollars.

"C'est un pas en avant important mais encore un peu loin d'où nous voudrions être à long terme", a déclaré le dirigeant.

L'espoir de GE repose sur une remise en service du MAX au second semestre et aux activités manufacturières, a expliqué M. Culp, qui a qualifié de "joker" l'épidémie de nouveau coronavirus perturbant actuellement les chaînes de production de plusieurs multinationales.

A Wall Street, le titre GE gagnait plus de 1% vers 17H20 GMT.

Les déclarations de M. Culp sont un soulagement pour les investisseurs, qui redoutent que la crise du 737 MAX, dont le moteur est un des produits sur lequel repose la croissance à moyen terme de la division aéronautique de GE, ait des conséquences néfastes sur GE.

La trésorerie des activités aéronautiques devrait être "à l'équilibre ou en hausse", a dit M. Culp, tandis qu'elle devrait nettement s'améliorer pour les branches Santé et Energie.

Le MAX a été interdit de vol le 13 mars 2019 après deux accidents rapprochés ayant fait au total 346 morts. Boeing, qui travaille sur des changements exigés par les régulateurs, n'anticipe pas une remise en service avant la mi-2020.

GE serait par ailleurs en discussion avec l'avionneur européen Airbus pour concevoir et vendre des moteurs pour le long-courrier A330, affirme le Wall Street Journal.

Si ces discussions s'avéraient concluantes, GE compenserait ainsi le manque à gagner causé par la réduction prévue des cadences de production du Boeing 787 Dreamliner dont il fabrique le moteur.

afp/al