division santé

New York (awp/afp) - Le conglomérat américain General Electric (GE) montait nettement mercredi à Wall Street après des informations de presse évoquant le lancement du processus de mise en Bourse de sa filiale dédiée à la santé.

L'action du conglomérat industriel américain s'appréciait de 7,02%, à 7,78 dollars, vers 15H05 GMT, peu après l'ouverture de la séance.

Selon l'agence de presse Bloomberg, le groupe en difficulté a déposé confidentiellement auprès des autorités boursières américaines des documents lançant l'introduction sur les marchés de sa filiale regroupant les activités liées à la santé, qui est notamment réputée pour tout ce qui concerne l'imagerie médicale.

L'officialisation de cette opération pourrait se faire au printemps, affirme Bloomberg en citant des sources proches du dossier.

Contacté par l'AFP, General Electric n'a pas confirmé l'information.

"Comme nous l'avions annoncé en juin, GE a l'intention de se séparer de son unité dédiée à la santé mais nous n'avons confirmé ni la forme (de cette scission), ni le calendrier", a indiqué une porte-parole de l'entreprise.

Cette filiale, en tant qu'entité indépendante, "aura une plus grande flexibilité pour profiter des opportunités de croissance, réagir rapidement aux changement de son secteur et investir dans l'innovation", a-t-elle ajouté.

Le fleuron industriel américain, plombé notamment par les difficultés de ses divisions énergie (Alstom) et financière (GE Capital), est sévèrement malmené en Bourse depuis quelques années.

Son cours a chuté de 30 dollars environ début 2017 à 6,71 dollars la semaine dernière, son plus bas niveau depuis le plus fort de la crise financière en 2009.

Dans l'objectif de se recentrer sur son coeur de métier industriel et tenter d'enrayer les difficultés, General Electric avait fait part fin 2017, sous la houlette de son précédent PDG, John Flannery, d'une cure d'austérité comprenant 20 milliards de dollars de cessions d'actifs et des milliers de suppressions d'emplois à travers le monde.

Il avait par la suite annoncé, en juin, son intention d'externaliser sa division santé, qui a dégagé en 2017 un bénéfice de 3,5 milliards de dollars pour un chiffre d'affaires de 19 milliards.

Le groupe expliquait alors vouloir récupérer en liquide 20% de l'opération, quelqu'en soit la forme, et reverser les 80% restants à ses actionnaires.

Le nouveau PDG, Larry Culp, avait laissé entendre peu après sa prise de fontion le 1er octobre que l'entreprise pourrait chercher à récupérer directement une part plus importante des revenus tirés de cette scission.

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