L’appétit des banques centrales pour le métal doré ainsi que les besoins d’ETF adossés à l’or ont contribué à l’augmentation de la demande mondiale d’or sur le premier trimestre 2019. C’est du moins ce que révèle le World Gold Council, qui, dans son dernier rapport, souligne une croissance de la demande de près de 7% en glissement annuel. L’Organisation avance par ailleurs que les achats d’or émanant des banques centrales ont atteint un niveau record sur quatre mois glissants, à 715,7 tonnes.

Concernant la demande de bijoux en or, celle-ci s’est révélée stable sur le premier trimestre (en hausse de 1% à 530,3 tonnes). Une partie significative de cette dynamique est à mettre au crédit de l’Inde, dont le marché a progressé de 5% sur la même période.

L’or jouit ainsi d’une situation favorable d’un point de vue fondamental, un contexte propice à l’appréciation des cours de l’once d’or, d’autant plus si les principaux banquiers centraux maintiennent une politique monétaire accommodante, synonyme de taux directeurs durablement faibles.

Dans ce contexte, le regain de volatilité observable sur les marchés des actifs risqués constitue une justification acheteuse supplémentaire. Bien qu’il soit naturellement trop tôt pour parler d’un retour généralisé de l’aversion pour le risque, il convient de souligner que l’or multiplie les signaux positifs.

Graphiquement, en données journalières, les prix de l’or évoluent à plat, à l’image de l’orientation des différentes moyennes mobiles. L’heure est désormais à la latéralisation au sein d’une zone étroite bornée entre 1265 et 1288 USD. Il faudra ainsi s’extraire de cette zone de congestion pour renouer avec une dynamique plus franche. A ce titre, un débordement en clôture des 1288 USD permettrait de rallier dans un premier temps la ligne symbolique des 1300 USD.