New York (awp/afp) - Le groupe de services pétroliers Halliburton a subi une perte au 2e trimestre, en raison des frais résultant de l'échec de sa fusion avec Baker Hughes, mais toutefois moins importante que prévu.

La perte nette a atteint 3,2 milliards de dollars, comparé à un bénéfice de 53 millions de dollars sur la même période l'an passé, a annoncé le groupe mercredi. Le chiffre d'affaires a également lourdement chuté à 3,835 milliards de dollars (-35,2%) mais se montre supérieur aux attentes des analystes qui étaient de 3,76 milliards.

La perte ajustée par action est de 14 cents, là où le marché s'attendait à une perte de 19 cents.

A l'annonce de ces résultats, l'action a progressé de 0,78% à 45,34 dollars vers 12h15 GMT dans les échanges électroniques de pré-séance à Wall Street.

Halliburton, comme les autres entreprises du secteur, est frappée par la baisse des prix du pétrole et le ralentissement de l'activité et de la production des grandes compagnies pétrolières.

Le département de la Justice (DoJ) s'était opposé en début d'année à sa fusion avec Baker Hughes, poussant les deux groupes à y renoncer. Halliburton a dû verser en compensation à Baker Hughes la somme de 3,5 milliards de dollars, imputée sur les comptes du 2e trimestre.

Le groupe a toutefois indiqué mercredi qu'il détectait des signes de reprise sur le marché de la production en Amérique du nord.

"Les revenus en Amérique du nord ont reculé de 15% d'un trimestre sur l'autre, soit moins que la baisse du nombre de puits qui a atteint 23%. Après une chute de 78% par rapport au pic enregistré en novembre, le nombre de puits aux Etats-Unis a atteint son nadir au cours du trimestre sous revue comme nous l'avions prévu lors de la présentation de nos résultats trimestriels précédents. Depuis ce point bas, le nombre de puits a augmenté de 26 unités sur ces dernières semaines reflétant la confiance des opérateurs dans une stabilisaton des prix des matières premières", a souligné David Lesar, le PDG du groupe cité dans le communiqué.

Dans les autres régions, le chiffre d'affaires a reculé de 12% en Amérique latine, avec notamment un nombre de puits au plus bas depuis 20 ans au Brésil et au Mexique. En Moyen-Orient/Asie, le recul est de 3%. En Europe/Afrique, les revenus ont progressé de 2%, essentiellement en raison d'une reprise de l'activité en Russie et en Mer du nord.

afp/jh