PEKIN, 25 janvier (Reuters) - Le bilan du coronavirus en Chine s'est alourdit vendredi à 41 morts après que 15 nouveaux décès dus à l'épidémie ont été recensés dans la province du Hubei, où il est apparu le mois dernier, a annoncé samedi la Commission nationale de santé.

Selon la presse officielle chinoise, 1.287 cas ont été répertoriés dans le pays, selon le dernier bilan arrêté à la date de vendredi.

Wuhan, ville de 11 millions d'habitants, a été placée à l'isolement, avec l'annulation de près de la totalité des vols et l'installation de points de contrôles routiers sur chaque axe permettant de quitter la ville.

Des mesures de confinement similaires ont été prises à l'encontre d'une dizaine de villes situées à proximité de Wuhan dans le but de contenir l'épidémie.

La quasi-totalité des cas ont été signalés en Chine, mais le coronavirus a aussi été détecté en Thaïlande, à Singapour, au Japon, en Corée du Sud, aux Etats-Unis et, tout dernièrement, en France.

Le ministère français de la Santé a annoncé vendredi que trois premiers cas de coronavirus ont été confirmés, deux à Paris et l'un à Bordeaux.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé jeudi qu'il était prématuré de considérer cette épidémie comme une urgence de santé publique de portée internationale, mais elle a dit surveiller son évolution minute par minute.

Aucun cas mortel n'a été rapporté hors de Chine.

Dans un communiqué publié samedi matin, les autorités sanitaires de la province du Hubei ont indiqué que 180 cas supplémentaires avaient été répertoriés, portant le nombre de patients ayant contracté le virus à 752 dans la province, foyer de l'épidémie.

Le virus, qui continue de muter selon les autorités chinoises, provoque de la fièvre, de la toux et des difficultés respiratoires, des symptômes communs à d'autres pathologies qui rendent le diagnostic difficile.

Trois équipes distinctes de chercheurs vont se lancer dans la mise au point d'un vaccin contre le nCoV-2019, selon la Coalition pour l'innovation en matière de préparation aux épidémies (CEPI), qui précise que l'objectif est d'obtenir au moins un vaccin potentiel en phase d'essais cliniques d'ici le mois de juin.

Certains experts estiment que ce nouvel agent pourrait être moins virulent que le Sras (syndrome respiratoire aigu sévère), un coronavirus à l'origine d'une précédente épidémie, également apparue en Chine, qui avait fait près de 800 morts en 2002-2003. (Sophie Yu, Se Young Lee et Yileu Sun; version française Jean Terzian)