Iliad (-2,58% à 170,05 euros) marine parmi les principales baisses de l’indice SBF 120 depuis ce matin, une lourdeur qui s’explique par la dégradation de recommandation de Morgan Stanley, de Pondération en ligne à Sous-pondérer. L’objectif de cours a été réduit de 210 à 165 euros par action. Ce changement de conseil de la banque américaine trouve son explication dans son ton plus pessimiste pour l’activité téléphonie fixe en France. Après un repli de 0,1% au quatrième trimestre 2017, ses revenus devraient reculer de 1% au premier trimestre 2018 et de 1,5% au deuxième trimestre, prévoit-elle.

L'analyste explique cette dégradation par la concurrence de Bouygues au niveau des prix et les promotions offertes au niveau du marché. Iliad est aussi confronté à une pression à la hausse sur les coûts, qui continuera à se faire ressentir cette année : contenu, nouvelles taxes....

La banque américaine a ainsi divisé par deux sa prévision de croissance pour le fixe en France sur les deux prochaines années, de 5,3% à 2,5%.

Elle ajoute que cette dégradation au niveau de l'activité sera négativement magnifiée au niveau de l'Ebitda par le levier opérationnel. Si elle apprécie le modèle très efficient d'Iliad au niveau des coûts, elle fait également remarquer le potentiel limité d'économies permettant de compenser des revenus moins dynamiques.

La combinaison de ventes et d'Ebita plus faibles, mais aussi les investissements réalisés dans la fibre font dire à l'analyste qu'Iliad aura des difficultés à atteindre son objectif de free cash flow opérationnel en 2020. L'opérateur télécoms vise 1 milliard de dollars, un chiffre trop optimiste de 150 millions d'euros pour le broker.