A la Bourse d'Oslo, l'action Norwegian chutait de 10% en milieu de journée, après un plongeon de 30% à un plus bas de près de sept ans en début de séance, les investisseurs n'appréciant pas la perspective d'une dilution de leurs participations et d'un rabais important lors de la vente des titres.

Norwegian Air a précisé que le milliardaire John Fredriksen, magnat norvégien du transport maritime, souscrirait à l'opération, de même que le directeur général Björn Kjos et le président Björn Kise.

Les conditions de l'augmentation de capital, le prix de souscription et le nombre d'actions à émettre, devraient être annoncés vers le 18 février.

La compagnie a également dit que l'année 2018 se solderait par une perte de quelque 3,8 milliards de couronnes et qu'il n'y avait pas de discussions en cours avec des acheteurs éventuels.

Le groupe de transport aérien IAG, maison mère de British Airways, Iberia, Vueling et Aer Lingus, a fait déclaré la semaine dernière qu'elle ne ferait pas de nouvelle offre sur Norwegian et qu'elle vendrait à terme sa participation de 3,93% dans le capital de l'entreprise.

"L'augmentation de capital prévue par Norwegian confirme notre thèse selon laquelle il n'y a actuellement aucun acheteur (ni partenaire de coentreprise) pour la compagnie aérienne", écrivent dans une note les analystes de Bernstein, à sous-performance sur le titre.

"Le calendrier de l'annonce d'aujourd'hui pourrait indiquer une détérioration de l'activité plus rapide que précédemment estimé. Cependant, les compagnies aériennes n'interrompent leurs vols que lorsqu'il n'y a plus de liquidités et si la société réussit son appel au marché il est probable qu'elle aura assez de marge de manoeuvre pour continuer - pour le moment."

Michael O'Leary, le directeur général de Ryanair, autre compagnie aérienne à bas coûts, a estimé que Norwegian ne survivrait pas en tant que compagnie indépendante et pourrait ne plus être là d'ici l'été prochain.

Ryanair pourrait dans les années à venir acquérir une ou deux petites compagnies mais "rien de grand", a-t-il ajouté de manière elliptique devant des journalistes, lors d'un déplacement à Vienne.

Ryanair a abaissé le 18 janvier son objectif de bénéfice annuel, son deuxième avertissement en quatre mois, en invoquant des tarifs d'hiver plus bas que prévu en raison de surcapacités.

(Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

par Terje Solsvik