"Les investisseurs ont besoin de détenir des valeurs du secteur de la distribution", assure Jefferies dans une note sectorielle publiée ce week-end. Couvrant les valeurs Foot Locker (-1,49%), Gap (+2,87%), Amazon (+0,32%), Nike (-0,29%), Under Armour (-0,49%), L Brands (+0,24%), Michaël Kors (+1,36%) et Kohl's (+0,86%), l'analyste identifie sept points justifiant son sentiment positif à l'égard du secteur du "retail". Le premier élément est que le secteur sort enfin d'une décennie de déflation : les prix commencent à remonter sans faire fuire pour autant les acheteurs.

Ensuite, Jefferies note que les distributeurs regagnent de la flexibilité dans la gestion de leur immobilier et ont la capacité de réduire leurs surfaces de vente, de fermer ou de déplacer des magasins.

Troisièmement, les distributeurs ont nettement réduit leurs enveloppes allouées aux capex (investissements) depuis la crise financière, ce qui leur permet de préserver une génération de cash flow solide. Quatrièmement, Jefferies estime que la concurrence d'Amazon est certes bien réelle mais qu'elle ne signifie pas pour autant la mort du commerce classique. "La part de marché d'Amazon dans les vêtements est limitée et son principal avantage porte sur la livraison rapide", décrypte Jefferies.

Le cinquième argument du bureau d'études porte sur le e-commerce et le différentiel de rentabilité entre cette activité et les magasins physiques. Avec l'arrivée d'Amazon, les distributeurs ont du sacrifier leurs marges pour se restructurer, mettre en place des systèmes de livraison depuis leurs magasins et mettre à jour leurs systèmes d'information. Maintenant que ces efforts ont été faits, le canal "e-commerce" offre des marges à parité avec celles des magasins physiques.

Enfin, Jefferies souligne que les valorisations des distributeurs ont baissé fortement ces dernières années et que ces valeurs restent largement "shortées" par les investisseurs.