Zurich (awp) - Malgré des résultats en hausse en 2019, le logisticien Kühne+Nagel était lourdement pénalisé jeudi matin à la Bourse de Zurich par sa décision de réduire son dividende et les inquiétudes liées au coronavirus.

A 09h55, le titre se classait dernier de l'indice SLI, reculant de 4,9% à 142,15 francs suisses, alors que l'indice perdait 1,79%.

Le chiffre d'affaires net a progressé, tout comme le produit brut. Le résultat d'exploitation brut (Ebitda) a même bondi de plus de 51% à 1,8 milliard, tandis que le résultat opérationnel (Ebit) a dépassé le milliard à 1,06 milliard (+7,5%). La progression du bénéfice net s'est élevée à 3,6%, soit 800 millions de francs suisses.

Le dividende est abaissé de deux francs suisses par rapport à 2018, soit quatre francs suisses par action.

L'analyste Sathish Sivakumar, de Citigroup, salue le bénéfice opérationnel légèrement plus élevé que prévu au dernier partiel 2019. En revanche, il est déçu par la réduction du dividende et les perspectives prudentes.

Pour les analystes de Morgan Stanley, le groupe de transport a présenté des résultats supérieurs au consensus, grâce aux contrats de logistique. Pour 2020, ils rappellent que l'entreprise s'attend à une croissance du marché du fret maritime de 1-3% (contre 1-2% en 2019), du fret aérien de 0-1% (contre -4/-5% en 2019), de 1-2% pour le terrestre et de 3-4% dans les contrats de logistique.

"Kühne+Nagel voit les échanges baisser en Asie en raison du Covid-19. Mais les volumes d'exportation en Europe devraient renouer avec la croissance au deuxième semestre et la demande pour des produits périssables devrait aussi croître", selon eux.

Goldman Sachs pointe un Ebit en deçà de 4% de ses estimations, en raison notamment de résultats plus faibles que prévu dans le fret aérien. Et s'inquiète des effets du coronavirus sur les activités du groupe. Il recommande de vendre le titre.

"Les perspectives sont relativement vagues, ce qui n'est pas surprenant étant donné les incertitudes liées au coronavirus", souligne la Banque cantonale de Zurich, également déçue par la baisse de la rémunération des actionnaires. Elle recommande "pondérer au marché".

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