Linde a annoncé hier qu'il avait enfin signé, après l'aval du conseil de surveillance, l'accord définitif de fusion avec Praxair, grand concurrent américain du spécialiste allemand des gaz industriels et médicaux. Entamé l'an dernier, le rapprochement devrait être finalisé au second semestre 2018, une fois les autorisations réglementaires obtenues.

L'opération, qui suit celle d'Air Liquide avec un autre acteur américain, Airgas, est présentée comme une 'fusion entre égaux' et sera libellée en titres uniquement, non en espèces. Coté sur les deux rives de l'Atlantique Nord, le nouveau groupe devrait afficher un CA de l'ordre de 27 milliards d'euros et une capitalisation d'environ 66 milliards. Le nouveau titre fera partie des indices boursiers DAX 30 et S&P 500.

Les synergies et les économies de coûts sont chiffrées à 1,1 milliard d'euros.

Dans le détail, les actionnaires de Linde recevront 1,54 action de la nouvelle société, qui prendra aussi le nom de Linde, et ceux de Praxair une action.

Le conseil d'administration du futur Linde sera composé paritairement de membres de ceux de Linde et de Praxair. Il sera présidé par le patron du groupe allemand, Wolfgang Reitzle. En revanche, la direction générale reviendra au PDG de Praxair, Steve Angel.

“C'est une étape importante, mais pas la dernière, car l'opération doit encore être approuvée par le conseil d'administration de Praxair (une formalité), mais surtout par 75% des actionnaires de Linde”, commentent les analystes d'Aurel BGC, qui ajoutent : “c'est sans doute une bonne nouvelle pour Air Liquide si la fusion se concrétise. Le groupe (français) va perdre son leadership mondial, mais la concentration du marché va figer les positions dans le secteur, ce qui devrait réduire l'intensité concurrentielle.”



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