New York (awp/afp) - McDonald's, qui multiplie les initiatives pour allécher les clients comme les petits-déjeuners au poulet, a enregistré une hausse solide de ses ventes dans le monde en 2019 et estimé que la crise sanitaire en Chine ne devrait pas avoir d'impact significatif sur son activité.

Le nouveau patron du groupe de Chicago, Chris Kempczinski, s'est en particulier félicité de voir les ventes à magasins comparables, ceux ouverts depuis au moins 13 mois, augmenter de 5,9% sur l'ensemble de l'année, ce qui représente "la plus forte croissance en plus d'une décennie".

Il débute ainsi son mandat sous de bons augures, après le départ soudain en novembre de son prédécesseur Steve Easterbrook, contraint de quitter l'entreprise après une liaison "consentie" avec un ou une salariée, contraire aux règles de l'entreprise.

Aux Etats-Unis, le nombre de repas commandés a certes reculé de 1,9% en 2019, mais le groupe a pu compter sur le succès de ses produits phares comme le Royal Cheese et les frites, ainsi que sur des hausses de prix, pour voir ses ventes à magasins comparables progresser de 5%.

"Ceci dit, le retour à la croissance du nombre de clients aux Etats-Unis demeure notre priorité absolue", a souligné le directeur général lors d'une conférence téléphonique en mettant en avant la "bataille agressive pour des parts de marché" dans le secteur.

Sur ses principaux marchés à l'international, les ventes de McDonald's ont augmenté de 6,1% en 2019, "principalement grâce au Royaume-Uni et à la France", souligne l'entreprise.

L'ensemble des ventes des quelque 38.700 restaurants McDonald's dans le monde, ceux gérés directement par l'entreprise ou par ses franchisés, ont pour leur part dépassé les 100 milliards de dollars.

"Pour vous donner une idée, McDonald's et ses franchisés servent maintenant chaque jour près de 70 millions de personnes dans plus de 100 pays", a relevé M. Kempczinski.

Le groupe a précisé mercredi avoir dû fermer "plusieurs centaines" de restaurant dans la province de Hubei, berceau de l'épidémie du nouveau coronavirus en Chine, tout en soulignant qu'environ 3.000 établissements restaient ouverts dans le reste du pays.

L'impact sur ses résultats devrait être "assez réduit" si l'épidémie y reste contenue, la Chine comptant 9% des fast-foods de McDonald's mais représentant seulement 4% à 5% de ses ventes globales et environ 3% de son bénéfice opérationnel.

Poulet au petit-déjeuner

La chaîne a beaucoup investi pour attirer les clients, engageant par exemple des rénovations pour améliorer l'accueil dans ses restaurants ou misant sur les technologies pour faciliter la prise de commandes depuis les bornes à l'intérieur ou l'extérieur des restaurants.

Elle a aussi multiplié les partenariats pour augmenter l'offre de livraison des hamburgers à domicile ou au bureau (McDelivery), désormais disponible dans 25.000 restaurants.

Le groupe teste également régulièrement de nouveaux produits, comme depuis fin septembre un cheeseburger sans viande au Canada en partenariat avec la start-up vegan très en vogue Beyond Meat.

Mardi, McDonald's a aussi présenté deux nouveaux hamburgers à base de poulet destinés au petit-déjeuner.

En raison notamment de nouveaux investissements dans les technologies et la recherche et développement, la société prévoit d'augmenter ses frais généraux, d'administration et de commercialisation de 5% à 7% en 2020.

Le chiffre d'affaires du spécialiste des fast-foods, qui comprend les ventes de ses propres restaurants et les commissions versées par ses franchisés, s'est lui stabilisé en 2019 à 21,08 milliards de dollars, ce qui est un mieux qu'attendu par les experts (21,03 milliards).

Le bénéfice net a progressé de 4%, à 6,03 milliards de dollars, ce qui ajusté par action revient à 7,84 dollars, comme anticipé.

Au seul quatrième trimestre, le groupe a enregistré une progression de 4% de son chiffre d'affaires, à 5,35 milliards de dollars.

Il a dégagé sur la même période un bénéfice net de 1,57 milliard de dollars, en hausse de 11% sur un an.

Le titre montait de 1,4% dans les premiers échanges à la Bourse de New York.

afp/rp