S'exprimant à l'occasion de la présentation des programmes de rentrée du groupe italien, Marco Giordani a noté qu'aucun groupe de télévision généraliste européen n'avait actuellement la capacité d'en acheter un autre mais qu'il faudrait bien trouver un moyen de consolider pour grossir.

"Nous avons la bonne fortune d'être leader dans deux pays, mais il n'y a rien en cours et il ne se passera rien dans les prochaines semaines", a-t-il dit.

Mediaset détient 52% de sa filiale espagnole Mediaset España. Le diffuseur italien a démenti lundi toute intention d'acquérir le solde.

"Il n'y a pas de date butoir mais on a besoin de beaucoup de chance et je ne peux pas dire si ce sera cette année", a dit Marco Giordani.

Mercredi, l'administrateur délégué de Mediaset, Pier Silvio Berlusconi, avait affirmé travailler sur "quelque chose de grand et de complexe" en matière de consolidation.

En juin déjà, Pier Silvio Berlusconi avait déclaré que Mediaset cherchait à bâtir un diffuseur paneuropéen pour faire face à la concurrence de ses rivaux traditionnels et aussi de nouveaux acteurs comme l'américain Netflix.

A Paris, une porte-parole de TF1 a dit que le groupe ne discutait pas d'une opération de fusion-acquisition de grande ampleur avec le premier diffuseur italien.

L'allemand ProSiebenSat.1 Media a aussi écarté l'idée d'une fusion à l'échelle européenne.

Mediaset, contrôlé par la famille de l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi, avait conclu en 2016 une alliance dans la télévision payante avec Vivendi afin de créer un géant des médias dans le sud de l'Europe.

Mais le groupe français, actionnaire à 28,8% de l'italien, a fait marche arrière et les deux entités s'affrontent depuis par tribunaux interposés.

Marco Giordani a dit penser qu'une solution serait trouvée pour mettre fin au différend.

(Giancarlo Navach, Véronique Tison pour le service français)