Zurich (awp) - Le laboratoire Novartis a noué un partenariat avec Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDi), une association genevoise à but non lucratif, pour développer un traitement par voie orale contre la leishmaniose viscérale. Cette pathologie affecte 50'000 à 90'000 personnes par an, affirme mardi le géant pharmaceutique bâlois.

Cet accord de collaboration vise à développer le traitement expérimental LXE408, découvert par Novartis grâce au soutien financier de la fondation britannique Wellcome Trust. Le groupe bâlois doit mener à bien les études cliniques de phase I et s'est engagé à assurer l'accès du médicament là où la fièvre noire fait rage, une fois celui-ci homologué.

DNDi prendra à sa charge les études de phase II et III, initialement en Inde, puis en Afrique orientale, selon le communiqué. Ces deux régions sont tout particulièrement concernées par la maladie.

Les détails financiers de cet accord ne sont pas divulgués.

La leishmaniose viscérale est causée par un parasite - l'un des plus mortels au monde - transmis par la piqûre ou la morsure de diptères, souligne Novartis. Plus d'un milliard de personnes en souffrent. La forme la plus grave de la maladie touche 50'000 à 90'000 personnes par an. Elle provoque fièvres, perte de poids, hypertrophie de la rate et du foie. En l'absence de traitement, la mort peut subvenir.

La prise en charge s'avère cependant complexe puisque elle dépend de l'espèce de parasite infectant et du pays, les réponses au traitement différant d'une région à l'autre, précise le communiqué.

Wellcome Trust a lancé un vaste programme visant à développer de nouveaux traitements par voie orale pour lutter contre la leishmaniose dans ses deux formes, viscérale et cutanée.

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