Les opérateurs français reculent après le communiqué d'Orange (-3,9% à 11,335 euros) qui dit refuser de prendre part, pour le moment, à une consolidation du secteur. Kepler Cheuvreux, qui s'est entretenu avec le groupe, précise que les négociations en vue d'un rachat de Bouygues Telecom ont échoué en raison du prix excessif demandé par ce dernier. Orange aurait jugé que les conditions de rachat des actifs de son concurrent n'étaient pas assez avantageuses pour ses actionnaires.

Pas un des quatre opérateurs n'a d'intérêt à freiner le retour à un marché à trois acteurs, mais aucun accord ne semble pour autant sur le point de se conclure. Iliad (-4,03% à 215,3 euros), considéré depuis plusieurs mois par les analystes comme l'opérateur ayant le plus à gagner d'une quelconque consolidation, est le plus touché par cette annonce. Son rachat éventuel de la filiale de télécoms de Bouygues (-2,46% à 29,6 euros) apparaît cependant désormais comme le seul espoir pour une reconstitution des marges dans le secteur. Un scénario difficile à concrétiser lorsqu'on connaît les antagonismes profonds entre Martin Bouygues et Xavier Niel.

Enfin, Numericable (-3,09% à 43,27) a déjà joué sa carte maîtresse en remportant SFR pour 13,5 milliards d'euros. Le rapprochement du spécialiste de la fibre optique, nouveau terrain d'affrontement des opérateurs, avec l'un des grands opérateurs mobiles français devrait assurer à la filiale d'Altice une position confortable.

(E.B)


Valeurs citées dans l'article : ORANGE SA, NUMERICABLE, BOUYGUES, ILIAD