Pearson perd près de 8% à 569,60 pence au London Stock Exchange. L'éditeur anglais est affecté par l'annonce ce matin du départ de son directeur financier, et par ses résultats 2019 (revus à la baisse en septembre) et des perspectives 2020 décevants. Son chiffre d'affaires sous-jacent est resté stable, pénalisé par une baisse de 3% en Amérique du Nord. L'Ebit ajusté est ressorti à 580 millions de livres, contre un consensus à 595 millions, en incluant les 25% de la participations dans PHR. En 2020, le bénéfice par action est attendu autour 44 à 52,2 pence, soit de 2 à 18% sous le consensus.

Pearson anticipe par ailleurs un Ebit ajusté de 500 à 580 millions de livres pour la nouvelle année (Penguin Random House inclus). 76% de l'activité devrait soutenir une faible croissance à un chiffre, l'éditeur estimant que le marché nord-américain devrait continuer de chuter, en particulier sur le segment du matériel pédagogique à l'université. La croissance sur le digital devrait, elle, s'accélérer.

Annoncé en décembre, c'est aujourd'hui que Pearson commence son programme de rachat d'actions visant à reverser à ses actionnaires 350 millions de livres.

Enfin, Pearson a annoncé que son directeur financier, Coram Williams, qui part pour l'Europe continentale occuper un poste similaire, sera remplacé par son adjoint Sally Johnson.

John Fallon, directeur général du groupe, a déclaré: "Nous avons assuré une croissance neutre du chiffre d'affaires cette année et publié des revenus opérationnels dans la fourchette de prévisions, avec des ventes beaucoup plus faibles aux Etats-Unis des supports pédagogiques de l'enseignement supérieur, compensées par une bonne performance des 76% restant de l'activité de Pearson. Pearson est maintenant une entreprise plus simple, plus efficace, avec de solide bases financières. ce qui nous permet de continuer à investir dans les innovations numériques et les produits de plateforme."