Cela n'empêche pas PSA de s'adjuger 3,18 % sur la place de Paris et FCA de prendre 2,59 % à Milan.
Dévoilé fin octobre, le projet de fusion entre PSA et FCA permettrait de créer le quatrième plus grand constructeur mondial avec des ventes annuelles de 8,7 millions de véhicules et un chiffre d'affaires consolidé de près de 170 milliards d'euros.
Pour autant, depuis cette annonce, plusieurs obstacles se sont dressés sur la route des deux constructeurs automobiles, conduisant à réévaluer le passif de FCA.
Tout d'abord, General Motors a porté plainte contre son rival FCA. Le géant américain accuse son concurrent d'avoir mis en place un système organisé de corruption pendant plusieurs années visant à biaiser en sa faveur les négociations collectives avec le puissant syndicat automobile américain UAW (United Auto Workers). General Motors s'estime lésé et va donc réclamer d'importants dommages et intérêts.
En outre, le fisc italien a estimé que FCA avait sous-estimé de plusieurs milliards de dollars la valeur de ses activités aux Etats-Unis à la suite de l'acquisition de Chrysler par Fiat. Cet audit pourrait exposer le constructeur automobile à une taxe approchant les 1,5 milliard de dollars.
Reste enfin la question de de la participation de Dongfeng Motor dans PSA (12,2 % du capital). En effet, la présence trop visible d'un investisseur chinois pourrait gêner l'obtention du feu vert des autorités américaines.