PSA (-2,43% à 23,77 euros) accuse le plus lourd repli du CAC 40, dans le sillage d’un point d’activité trimestriel marqué par un net repli de ses ventes hors d’Europe. Dans un contexte de marché difficile, le constructeur automobile a toutefois confirmé son objectif de marge opérationnelle sur la période 2019-2021, ce qui s’est révélé insuffisant pour convaincre les investisseurs. De son côté, UBS a jugé cette publication un peu juste et réitéré son opinion Neutre sur la valeur, ainsi que son objectif de cours de 21,50 euros.

Dans le détail, PSA a connu un recul de 1,1% de son chiffre d'affaires à 17,976 milliards d'euros lors du premier trimestre 2019. Le constructeur manque de peu les prévisions du marché (18,069 milliards d'euros).

Si les ventes en Europe (moteur du groupe) sont en progression de 1,6%, les ventes à l'internationale n'affichent pas la même santé, avec notamment une chute de 81% dans la zone Moyen-Orient-Afrique (notamment en raison de la suspension des opérations en Iran) et un net repli de 57,5% en Chine-Asie du Sud-Est.

L'activité de PSA a également pâti d'un effet de change négatif, notamment en Argentine et Turquie.

Du côté des perspectives de marché pour 2019, le climat reste globalement morose. PSA prévoit un marché automobile stable en Europe, mais en baisse de 2% en Amérique latine et de 3% en Chine. Seul le marché russe tire son épingle du jeu avec une hausse attendue de 5%.

Dans ce contexte, le constructeur a toutefois confirmé son objectif de marge opérationnelle courante moyenne supérieure à 4,5% pour la Division automobile sur la période 2019-2021. Cet objectif inclut Opel Vauxhall.

Demain, ce sera au tour de Renault de tenter de séduire les opérateurs avec son point d'activité du premier trimestre.