PPR (+2,55% à 124,80 euros) signe l'unique hausse du CAC 40 aujourd'hui, soutenu par la rumeur selon laquelle le groupe se préparerait à engager une scission de La Fnac. Un conseil d'administration de PPR serait convoqué mardi pour voter le projet. La mesure devrait ensuite être proposée à l'assemblée générale de mai 2013 et la séparation pourrait donc être effective, au plus tôt, à la fin du premier semestre prochain.


Depuis quelques années, PPR, propriétaire des griffes de luxe Gucci, Bottega Veneta, Yves Saint-Laurent, mais aussi de l'équipementier sportif Puma, de Redcasts et de la Fnac ne fait pas mystère de son souhait de sortir totalement de la distribution pour se concentrer sur le luxe et le sport, plus rentables et dont le potentiel de croissance est plus important.

Pour se séparer de La Fnac, PPR privilégierait une scission sur le modèle de Dia et Carrefour, ou d'Edenred et Accor. Créée en 1954 par l'ancien garde du corps de Trotsky, Max Théret, La Fédération Nationale d'Achats des Cadres évolue dans un secteur extrêmement difficile, celui de la distribution de produits High Tech et de produits culturels, où les distributeurs se livrent une concurrence acharnée.

Face à la difficulté de céder cet actif, une scission semble un schéma adapté puisqu'elle n'oblige pas à trouver un acheteur. CM-CIC évalue La Fnac à 775 millions d'euros, ce qui représente 6,1 euros par action. Plus prudent compte tenu du contexte actuel, Aurel estime qu'une introduction en Bourse de La Fnac ferait ressortir une valorisation d'environ 500 millions.