Zurich (awp) - Le géant pharmaceutique Roche a obtenu du gendarme européen des médicaments - neuf mois après une décision similaire aux Etats-Unis - une extension d'indication au pemphigus vulgaire pour son moteur de ventes vieillissant Mabthera (rituximab), commercialisé outre-Atlantique sous l'appellation Rituxan.

Maladie auto-immune rare et potentiellement mortelle, le pemphigus vulgaire provoque des ampoules douloureuses sur la peau et les membranes muqueuses, précise vendredi le laboratoire rhénan.

Le spectre de prescriptibilité du rituximab comprend désormais quatre maladies auto-immunes, aussi bien sur le Vieux-Continent qu'au pays de l'oncle Sam.

Désormais privé de la protection de son brevet, le Mabthera/Rituxan fait face depuis 2017 à la concurrence d'un premier biosimilaire, le Rixathon développé par la filiale Sandoz du voisin et néanmoins concurrent Novartis. La première copie biologique de ce médicament original, le Truxima de Celltrion, a obtenu en fin d'année dernière un feu vert auprès de l'Agence sanitaire américaine (FDA).

Ces offensives sur la franchise du Mabthera/Rituxan avaient laissé de premières traces sur les recettes de ce médicament. Son chiffre d'affaires s'était tassé l'an dernier de 8% en comparaison annuelle, à 6,75 milliards de francs suisses.

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