Zurich (awp) - L'aciériste Schmolz+Bickenbach a démarré l'année dans un contexte de faible demande persistante, particulièrement dans le secteur automobile. La contraction du carnet de commandes a négativement impacté les résultats financiers au premier trimestre ainsi que l'atteste la dégradation des bénéfice net et opérationnel brut.

Schmolz+Bickenbach enregistré un bénéfice marginal de 0,7 million d'euros au premier trimestre 2019, contre 59 millions au cours de la même période il y a un an, a précisé l'entreprise dans son rapport trimestriel publié mercredi

Au cours de la période sous revue, le résultat opérationnel brut (Ebitda) a chuté de 62,4% à 38,8 millions euros par rapport. En valeur ajustée, le repli est moindre à 42,2 millions, mais néanmoins significatif (-40%).

Le chiffre d'affaires du premier partiel s'est élevé à 884,0 millions d'euros, soit une progression de 6,7% qui s'explique en partie par la modification du périmètre de consolidation. En comparaison trimestrielle, les résultats du français Ascométal, racheté en 2018, n'ont été consolidés que sur une période de 2 mois en 2018, contre 3 en 2019.

Toutes les marchés ont bénéficié d'un accroissement du chiffre d'affaires. Le plus fort a été observé dans le région d'Amérique du Sud avec 15,9%, suivi par l'Amérique du Nord avec 9,1%, l'Europe avec 6,6 % et la région Afrique/Asie/Australie avec 1,9 % de croissance des ventes.

Volumes trompeurs, biaisés par Ascométal

Fin mars, le carnet de commandes s'élevait à 571 kilotonnes, en baisse de 18,4% sur un an et ce, en raison d'une demande inférieure. La légère hausse, au premier trimestre 2019, du volume des ventes de 1,1% à 551 kilotonnes est à mettre au compte de la consolidation d'Ascométal.

Les dépenses de personnel se sont accrues de 6,9% à 178,6 millions d'euros. En comparaison trimestrielle, l'effectif comptait près de 250 employés de plus soit un total de 10'460.

"Il n'y a pas de signes clairs d'une reprise rapide de la faible demande actuelle, en particulier de la part de l'industrie automobile européenne" a commenté le directeur général Clemens Iller, cité dans le communiqué.

Pour l'année en cours, l'aciériste confirme ses objectifs et prévoit un Ebitda ajusté entre 190 millions et 230 millions d'euros, en comptant sur une reprise de la demande au second semestre.

Les analystes d'UBS s'attendent à une réaction plutôt négative de la part des investisseurs du fait du haut degré d'incertitude caractérisant l'année 2019. Il saluent néanmoins l'amélioration du flux de trésorerie disponible à -24 millions d'euros, contre -103 millions d'euros au premier trimestre de l'année précédente. La notation d'UBS est "buy" avec un objectif de prix de 1,00 franc.

Du côté de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), les analystes comptent sur une amélioration de la marge actuellement insatisfaisante grâce à des gains d'efficience et à l'amélioration du portefeuille de produits. La ZKB attribue à Schmolz+Bickenbach une "pondération de marché".

A la Bourse, l'action Schmolz+Bickenbach a fini en recul de 5,7% à 41 centimes, dans un SPI en baisse de 1,95%.

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