Zurich (awp) - Ascometal France Holding, filiale française de Swiss Steel, a rompu les discussions exclusives menées avec le sidérurgiste italien Acciairie Venete en vue de la cession de plusieurs sites et d'un centre de recherches. Conséquence de l'arrêt des négociations, le groupe d'outre-Jura a demandé l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire pour toutes ses sociétés.

Annoncé en décembre dernier, la transaction prévue avec Acciairie Venete prévoyait la cession des sites de production de Hagondange, en Moselle, de Custines, en Meurthe-et-Moselle, du Marais, dans la Loire, ainsi que les activités de CREAS, le centre de recherche d'Ascometal, précise mercredi Swiss Steel. La procédure de redressement judiciaire vise à préserver les liquidités de l'entreprise des prétentions de ses créanciers, en parallèle à la recherche d'éventuels acquéreurs pour chacun des sites d'Ascometal.

La rupture des négociations et l'ouverture éventuelle d'une procédure de réorganisation ordonnée par la justice française n'ont pas d'impact financier net négatif sur les activités restantes de Swiss Steel, assure l'entreprise lucernoise. Elles n'affectent pas non plus l'augmentation de capital et le refinancement du groupe.

En difficultés, Swiss Steel, a essuyé l'an dernier une perte nette de 294,8 millions d'euros et de ce fait vu son taux de fonds propres chuter à un niveau de 12,1%, insoutenable pour le sidérurgiste lucernois. Afin d'assurer sa pérennité, l'entreprise a prévu une augmentation de capital de 300 millions d'euros, sur laquelle les actionnaires devront se prononcer le 4 avril prochain lors d'une assemblée générale extraordinaire.

Premier actionnaire de Swiss Steel avec plus de 32% des actions, Bigpoint Holding, société de Martin Haefner, garantit l'augmentation de capital. En revanche, PCS Holding, entreprise du président du fabricant thurgovien de matériel ferroviaire Stadler Rail, Peter Spuhler, dont la participation dans Swiss Steel dépasse 20%, a décidé de ne pas participer à l'opération. Suite à cette décision, ses deux représentants au conseil d'administration de Swiss Steel ont démissionné.

vj/