Le groupe, propriétaire de plus de 40 enseignes, dont Conforama en France, se bat pour sa survie après avoir admis en décembre des irrégularités comptables qui ont provoqué un effondrement de sa valeur en Bourse, une crise de liquidités et l'ouverture de multiples enquêtes dans le monde.

Steinhoff a déclaré que les investisseurs détenant 89% de la dette de Steinhoff Europe AG (SEAG) et 89% de la dette de Stripes US Holding Incorporated avaient donné leur accord préalable à ce moratoire, en cours de finalisation.

Entre 92% et 99% de investisseurs détenant des obligations émises par Steinhoff Finance Holding GmbH soutiennent également l'idée d'un moratoire, précise le groupe dans un communiqué.

Le titre du distributeur coté à Johannesburg, qui a pris jusqu'à 26% jeudi après cette annonce, a terminé en hausse de près de 19%.

Cet accord, qui offrirait une bouffée d'oxygène aux filiales, ouvrirait la voie à une restructuration de la dette de 9,4 milliards d'euros de l'entreprise.

"C'est très positif. La principale inquiétude reste de savoir si les filiales vont générer assez de liquidités pour reverser un dividende à la maison-mère, qui sera utilisé pour rembourser les intérêts au fil du temps", commente Cassie Treurnicht, gérant de portefeuille, chez Gryphon Asset Management.

L'accord sur ce moratoire de trois ans devait être validé par au moins 75% des créanciers des filiales d'ici la date limite fixée au 20 juillet. Steinhoff avait déclaré précédemment que la restructuration de sa dette commencerait dans les trois mois suivant cette date butoir.

(Tanisha Heiberg; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)