Londres (awp/afp) - Le café et le sucre ont monté sur la semaine alors que le Brésil a été paralysé par une grève routière tandis que les marchés ont digéré des rapports trimestriels sur le sucre et le cacao.

Les exportations brésiliennes de café limitées

Les cours du café ont profité lors de la semaine des perturbations au Brésil provoquées par les grèves des routiers.

Le Brésil est le premier producteur mondial d'arabica et un producteur important de robusta. Le prix de l'arabica a d'ailleurs plus augmenté que celui du robusta.

"Selon certains participants du marché, les exportations du Brésil ont pu être affectées à hauteur de 900.000 sacs (de 60 kilogrammes)", ont prévenu les courtiers de I&M Smith.

Ces derniers préviennent cependant qu'étant donné les réserves élevées de café à travers le monde, l'offre mondiale n'est pas en danger "à court ou à moyen terme".

Le sucre entre ISO et grève brésilienne

Le Brésil étant également premier producteur mondial de canne à sucre, les prix ont aussi grimpé.

"L'activité des raffineurs a été paralysée par la grève des routiers", a commenté Nick Penney, courtier chez Sucden.

Reste à savoir si cette remontée des prix se confirme sur la durée.

L'Organisation internationale du sucre (ISO) a doublé sa prévision de surplus de l'offre à 10,51 millions de tonnes.

"L'ISO ne prévoit pas de reprise des cours avant la saison 2019-2020", ont souligné les analystes de Commerzbank.

L'ICCO confirme le rééquilibrage du cacao

Les prix du cacao, qui ont nettement grimpé depuis le début de l'année, ont continué de reculer sur la semaine, malgré une publication positive de l'Organisation internationale du cacao (ICCO).

Selon l'ICCO, qui a revu ses prévisions à la baisse, la production mondiale devrait atteindre 4,59 millions de tonnes, contre une production record en 2016-2017 de 4,74 millions de tonnes.

La demande des broyeurs devrait en revanche augmenter pour atteindre 4,53 millions de tonnes pour la saison en cours, ce qui devrait conduire à un surplus de l'offre de 10.000 tonnes sur la saison 2017-2018, une révision en nette baisse puisque l'ICCO tablait sur un surplus de 105.000 tonnes jusqu'à présent.

"La production a été affectée par les prix bas de ces dernières années, qui ont poussé les agriculteurs à favoriser d'autres denrées, comme le caoutchouc et la noix de cajou", ont commenté les analystes de Commerzbank.

Selon eux, la réaction négative des prix à cette publication a priori positive pour les marchés s'explique car les investisseurs tablaient d'ores et déjà sur un rééquilibrage radical du marché.

"Ils ont acheté sur une rumeur et vendent devant le fait accompli, selon le vieil adage des marchés", ont-ils résumé.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en juillet valait 1.755 dollars vendredi à 12H20 GMT, contre 1.750 dollars le vendredi précédent à 12H30 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en juillet valait 123,55 cents, contre 119,90 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en août valait 359,00 dollars, contre 349,10 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en juillet valait 12,88 cents, contre 12,31 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en juillet valait 1.763 livres sterling, contre 1.875 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en juillet valait 2.460 dollars, contre 2.602 dollars sept jours plus tôt.

afp/rp