New York (awp/afp) - United Continental, maison mère de la compagnie aérienne United Airlines, a annoncé mardi des résultats financiers 2019 meilleurs qu'attendu, en dépit de la crise du Boeing 737 MAX, qui l'a conduit à annuler des dizaines de milliers de vols.

L'entreprise, qui dessert plusieurs aéroports asiatiques à partir des Etats-Unis, a également indiqué que le mystérieux coronavirus, originaire de Chine, n'affectait pas pour le moment son activité.

Elle a assuré être en contact avec les autorités sanitaires américaine, asiatiques et chinoise notamment.

Le groupe a rassuré les marchés financiers en faisant état d'un bénéfice net annuel de 3 milliards de dollars (quasiment autant en francs suisses), en hausse de 42%, pour un chiffre d'affaires de 43,26 milliards (+4,7%).

Au quatrième trimestre, le bénéfice a été de 641 millions de dollars, en hausse de 39% sur un an, pour des recettes de 10,88 milliards (+3,8% sur un an).

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, United a gagné l'an dernier 11,58 dollars, en ligne avec la fourchette de 11,25 à 12,25 dollars fournie en octobre.

Le bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, a été de 2,67 dollars lors des trois derniers mois, période reflétant la santé récente de la compagnie aérienne. C'est mieux que le gain de 2,65 dollars escompté en moyenne par les analystes financiers.

United Airlines a par ailleurs confirmé s'attendre toujours à gagner de 11 à 13 dollars par action cette année, en dépit de la crise continue du 737 MAX.

Boeing a annoncé mardi ne pas s'attendre à ce que cet avion revole avant mi-2020, ce qui est un casse-tête pour les compagnies aériennes puisque ce calendrier indique qu'elles ne pourront pas compter sur le MAX lors de la période cruciale des grands déplacements d'été.

United, qui détenait 14 avions 737 MAX avant l'immobilisation au sol le 13 mars 2019 après deux accidents ayant fait 346 morts, a déjà annulé des milliers de vols et a supprimé cet aéronef de son programme de vols jusqu'à début juin.

Outre des prix du kérosène bas, les compagnies aériennes tirent profit actuellement d'une forte demande pour le transport aérien, aussi bien de la part des voyages de loisirs que pour les voyages d'affaires.

Le PRASM (revenu par passager par siège disponible et par mile parcouru), un des indicateurs de la rentabilité dans le transport aérien, a par exemple augmenté de 0,8% au quatrième trimestre.

Le PDG Oscar Munoz, qui doit céder son fauteuil en mai à son lieutenant Scott Kirby, répondra mercredi aux questions des analystes, lors d'une conférence téléphonique.

Il sera sans doute interrogé sur l'état des discussions avec Boeing au sujet des indemnisations. American Airlines et Southwest, les deux compagneis clientes du MAX, ont annoncé récemment des accords avec l'avionneur.

afp/buc