A l'image de l'équipe de France de football, Vallourec maîtrise l'art de la contre-attaque. Loin d'être sonné par la dégradation de sa note de crédit par Standard & Poor's de B à B-, assortie d'une perspective négative, le groupe parapétrolier, a riposté aussitôt. Il assure disposer d'une liquidité solide et reste confiant quant au respect de ses covenants bancaires. Vallourec peut également compter sur un renfort de taille. Selon une source de marché, BoA Merrill Lynch a relevé sa recommandation à l'Achat. Les investisseurs apprécient : le titre bondit de près de 10% à 2,14 euros.

Hier soir, Standard & Poor's a abaissé la note du spécialiste des tubes d'acier sans soudure de "B" à "B-" et a assorti sa nouvelle note d'une perspective négative, qui implique la possibilité d'une nouvelle dégradation.

Reprenant les craintes déjà formulées par plusieurs analystes dans le sillage de résultats trimestriels décevants, l'agence de notation s'inquiète de la persistance d'un flux de trésorerie opérationnel disponible (FOCF) négatif, qui "continue d'éroder la trésorerie de la société, ce qui la rend dépendante de ses lignes de crédit bancaire, notamment à partir du deuxième trimestre 2019".

S&P a prévenu que la poursuite d'une "détérioration marquée de la situation de liquidité", qui rendrait le groupe incapable de refinancer ses lignes de crédit bancaire ou le conduirait à rompre les conditions de celles-ci, les "covenants", pourrait le conduire à dégrader une nouvelle fois sa notation.

Un scénario du pire écarté par Vallourec. Le groupe a rappelé qu'il disposait au 30 septembre 2018 de 769 millions d'euros de trésorerie et de 2,2 milliards d'euros de lignes de crédit bancaires à moyen et long terme confirmées et non tirées.

La société a précisé que ratio d'endettement retraité (le fameux covenant bancaire) était évalué à 71% au 30 septembre 2018, loin du plafond fixé à 100%.

Dans ce cadre, Vallourec a précisé qu'il devrait respecter son covenant bancaire à fin 2019.