Viacom (-12,82% à 30,58 dollars) affiche la plus forte baisse de l’indice S&P 500, ses résultats meilleurs que prévu ayant été oubliés pour ses perspectives décevantes. Le groupe de médias propriétaire de MTV et des studios Paramount a indiqué que les revenus que les câblo-opérateurs, mais aussi les services de vidéo à la demande et de streaming vidéo lui versent pour ses contenus aux Etats-Unis allaient reculer de 0% à 2,5% (low single digit) au quatrième trimestre après avoir progressé de 4% au troisième trimestre.

Cette annonce a été d'autant plus mal prise qu'il s'agit d'une des principales sources de revenus de la plus importante division du groupe, les Réseaux médias.

Autre mauvaise nouvelle, Viacom n'a pas reçu le paiement de juin du studio chinois, HuaHua Media, avec lequel il a signé un accord de cofinancement de films en janvier. Selon JPMorgan, cela pourrait suggérer qu'il aurait été mis un terme à cet accord.

Commentant ces résultats, Credit Suisse juge que le redressement des activités dans le câble de Viacom reste difficile à réaliser et que cette publication pourrait entraîner une baisse de l'action, mais aussi faire ressurgir l'idée d'une combinaison avec CBS. Viacom retrouverait alors son périmètre historique. L'analyste reste à Surperformance, mais a réduit son objectif de cours de 55 dollars à 45 dollars.

Comme les autres sociétés de télévision, Viacom est confronté à la concurrence du streaming vidéo et aux nouveaux modes de consommation des médias, ce qui se traduit par un recul du nombre des abonnés de ses chaînes. Netflix et consorts lui font par ailleurs de la concurrence dans la création de contenus.

Dans ce contexte, les résultats meilleurs qu'attendu n'ont suscité aucun intérêt. Viacom a enregistré au troisième trimestre, clos fin juin, un bénéfice net de 683 millions de dollars, soit 1,70 dollar par action, en nette amélioration sur un an : respectivement 432 millions et 1,09 dollar. Corrigé des éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 1,17 dollar, supérieur de 12 cents au consensus Thomson Reuters. Ses revenus ont progressé de 7% à 3,36 milliards d'euros alors que le marché visait seulement 3,29 milliards.